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    Suzuki Swift 1.2 Hybrid CVT, encore plus malicieuse !

    La Suzuki Swift se refait une beauté et fait évoluer son système d’hybridation  : résultat, elle est encore plus sobre tout en performant dans tous les autres compartiments du jeu. L’auto parfaite du quotidien… et de l’au-delà ? Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Et hop, voici la quatrième génération de Suzuki Swift  ! Lancée en 2004, renouvelée en 2010, puis à nouveau en 2017, la Swift se refait une beauté et ça se voit avec son joli nez repoudré (calandre plus grande, optiques avant, arrière et signature à LEDs retravaillée). Mais il n’y a pas que cela !

    Photos ACE Team

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Le look, on l’a dit, et repérer la nouvelle ne demande pas un œil particulièrement aiguisé, d’autant que de nouveaux coloris (dont un pimpant Cool Yellow) font leur apparition. La Swift 2024 se remet à jour également à l’intérieur, avec une planche de bord entièrement revue, intégrant un système d’info-divertissement globalement à la page, et puis ça change aussi sous le capot  ! Enfin, les dimensions restent contenues  : on passe de 3,84 m de long à 3,86, pas de quoi fouetter un chat, mais cette compacité est agréable en ville d’autant qu’elle est compatible avec une habitabilité plus que correcte.

    Photos ACE Team

    Et sous le capot ?
    Avant, et on en avait publié l’essai sur ce site aux nobles idéaux, la Swift existait avec un moteur 1.2 hybride sortant 83 ch et 107 Nm de couple. Le modèle 2024 proposant, devinez quoi, un 1.2 hybride sortant 82 ch et 111,8 Nm de couple, vous allez penser que l’on s’excite pour rien. Sauf, qu’avant, c’était avec un moteur 4 cylindres, désormais, le bloc fait appel à trois cylindres  : l’idée est d’être encore plus sobre (une promesse en l’air  ? Lire plus loin…). Par ailleurs, l’efficience de l’hybridation progresse sur le papier, puisque le moteur électrique d’avant (2,6 ch, 55 Nm) laisse place à une unité plus performante (3,1 ch, 60 Nm), qui laisse le moteur thermique se couper en fin de décélération, sous les 15 km/h. Par contre, on ne démarre jamais vraiment en électrique, l’hybridation est légère, mais pas inefficace  ! Enfin, la Swift est la seule auto compacte à vocation citadine à laisser encore le choix entre transmission manuelle (5 rapports) ou automatique (CVT), ainsi qu’à la traction avant ou la transmission intégrale, toujours utile en zone montagneuse.

    Et au volant, ça donne quoi  ?
    On commence par ce qui fâche  ? Les suspensions sont vraiment fermes sur les petites irrégularités urbaines  ; elles se comportent mieux sur les amples ondulations routières. Si la planche de bord a fait des progrès en termes de présentation, elle reste encore composée de plastiques durs  ; en même temps, c’est le cas sur toutes les autos japonaises abordables, et ça a le mérite de traverser les années sans broncher. Enfin, les aides à la conduite sont horripilantes (c’est l’Europe qui veut ça, mais certains constructeurs permettent de les désactiver facilement, ce qui n’est pas le cas de Suzuki). Pour le reste, on est plutôt bien à bord, avec une position de conduite naturelle, suffisamment d’espace malgré le gabarit assez compact. Un mot sur la boîte CVT  ? Ce système a ses détracteurs, qui lui reprochent un côté «  mobylette qui patine dans la semoule  », c’est vrai chez Toyota et chez d’anciennes Honda. Ici, c’est plutôt bien géré, on lui reprocherait presque quelques à-coups à très basse vitesse, un comble. Avec un rien d’intelligence mécanique et une voûte plantaire assez fine, il est possible de tirer le meilleur de cette technologie, d’autant qu’un mode manuel lié à des palettes au volant permet de simuler la présence de 7 rapports de boîte, c’est plus agréable à utiliser dans les fortes côtes. Et l’on rappellera que dans un quotidien urbain et péri-urbain embouteillé, ce système est fort appréciable. Côté châssis, direction, suspensions, précision, disons que c’est dans la moyenne, sans éclat particulier (et sans la grande précision de nos autos françaises, Clio et 208), mais que cela ne démérite pas pour autant. Si les performances sont relativement modestes, elles sont suffisantes pour rouler dans un hexagone fortement radarisé et l’on rappellera que la version CVT est la plus véloce de toutes les propositions de cette Swift. L’essentiel est ailleurs  : sur un long trajet (300 km) de réseau secondaire, à vitesse (presque) légale, mais sans se traîner, je sors une consommation moyenne de 4,6 l/100. Remarquable, c’est presque 1 l de moins que l’ancienne motorisation. Et dans un Paris péri-urbain et bien chargé, c’est 5,3 l/100. Très bien aussi.

    Photos ACE Team

    Son point fort ?
    Elle n’a pas des gadgets qui ne servent à rien, des écrans de 44 pouces, et 47 modes de conduite. La Swift reste une auto rationnelle, efficace, pensée pour la vraie vie. C’est pour ça qu’on l’aime, encore plus dans cette version 2024 plus sobre que jamais.

      Les chiffres clé 
      Moteur  : 3 cylindres en ligne + moteur électrique
      Cylindrée  : 1197 cm3
      Puissance  : 82 ch à 5700 tr/mn
      Couple  : 111,8 Nm à 4500 tr/mn
      Boîte de vitesse  : automatique CVT (7 faux rapports)
      Poids  : 954 kilos
      Vitesse maxi  : 170 km/h
      0 à 100 km/h  : 11,9 secondes
      Conso officielle / de l’essai  : 4,7 l/100 / 5,1 l/100
      Prix  : gamme à partir de 17790 €, modèle d’essai CVT Pack à partir de 21090 €

      Photos ACE Team

      Le verdict de Stuff 
      On regrette la disparition de la version Sport de la gamme Swift  ; on se console avec une efficience énergétique impeccable et le sentiment d’en avoir pour son argent. Sans compter la fiabilité légendaire des Swift  ! Bref, le genre d’auto simple et efficace, que le journaliste conseille à sa famille et à ses amis…

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