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    On a essayé la Smart #1 Brabus

    Avec les nouvelles #1 et #3, Smart confirme une révolution électrique entamée il y a déjà quelques temps déjà. Gabarit, puissance, équipement et tarif, la #1 Brabus est une Smart révolutionnaire à bien des égards. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Pensée par le fondateur de Swatch puis reprise et industrialisée par Mercedes, l’aventure Smart a révolutionné l’automobile urbaine en 1998. Imaginez, une auto à 2 places (en ville, ça suffit généralement), pas trop puissante, pas trop gourmande, qui se gare dans un mouchoir de poche (la première génération de ForTwo mesurait 2,50 m  !), qui sait se montrer chic au besoin, voire un peu polissonne dans sa plus performante version Brabus, ça n’existait pas avant et ça n’a pas existé depuis  ! Si Smart a tenté d’autres aventures, avec les Coupé et Roadster, ainsi qu’avec la plus discutable ForFour (qui partageait beaucoup d’éléments avec une Mitsubishi Colt – puis de Renault Twingo pour la seconde génération), c’est la ForTwo qui est indissociable de l’image Smart, notamment parce que 2,2 millions d’exemplaires ont été construits depuis les débuts. Eh bien figurez-vous que Smart a décidé d’évoluer et de tout changer…

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout, absolument tout  ! Au programme, la #3, une sorte de SUV Coupé de 4,40 m de long, et notre #1 d’essai, plus compacte (avec quand même 4,27 m de long, ça fait quand même une jolie croissance par rapport aux Smart que l’on connaissait et, bien vu, c’est aussi grand qu’une VW Golf  !). Évidemment, on n’a plus que des motorisations électriques, l’interface est essentiellement digitale et tactile et l’habitabilité a fait un bond prodigieux en avant. Quant au look, même s’il faut un peu de temps pour identifier la «  patte  » Smart, et pour cause, il est agréable, avec une #1 large (1,82 m), solidement posée sur ses appuis (roues de 19 pouces sur la version Brabus), avec de belles jantes et la possibilité d’un toit de couleur contrastée. Sans surprise, c’est le bureau de style de Mercedes qui a signé les lignes…

    Et sous le capot ?
    Que de l’électrique, on l’a dit. Certes, une ForTwo électrique existait déjà dès 2009, mais on rappellera avec pudeur qu’elle développait 41 ch et offrait (en théorie) 115 km d’autonomie  ; passons également sur la vitesse limitée à 100 km/h et les 8 heures alors nécessaires (  !) pour la recharge. Tout a changé avec cette #1  : la version d’accès propose déjà 271 ch grâce à un moteur électrique posé sur l’essieu arrière. La version Brabus en rajoute un autre à l’avant et, hop, la puissance passe à 428 ch (  !). Inédit, et de loin, sur une Smart.
    Ce qui différencie la Brabus (en réalité, l’appellation est juste marketing car le préparateur allemand, historiquement connu sur ses préparations sur des Mercedes n’est pas intervenu dans le développement de la #1) de la version standard, ce sont quelques modifications de châssis pour s’adapter au poids supplémentaire du second moteur et aux performances en hausse  : roues plus grandes, direction plus précise et plus directe, disques de frein plus épais (de 2 mm) et plus grands (de 23 mm), amortissement plus ferme… Nous sommes donc en sécurité.
    Côté batteries, toutes les versions disposent de 66 kWh garantissant au minimum (officiellement) une autonomie d’au moins 400 kilomètres, sauf la version d’accès Pro, avec 49 kWh – mais qui conserve le moteur de 271 ch pour 310 km d’autonomie. Enfin, si vous voulez tout savoir, la version Pulse est, globalement, une version «  chic  » aux spécifications de la Brabus, qui se veut plus sportive dans sa présentation.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Installons-nous à bord avant de démarrer (les poignées de porte sont intégrées et jaillissent à votre approche), ce qui ne nécessite d’ailleurs pas de clé de contact. On s’installe sur le joli siège en Alcantara, on descend le levier (à droite du volant) sur D, et roule. Avant cela, il sera peut-être nécessaire de se familiariser avec le grand écran d’info-divertissement, ergonomique, réactif et hyper complet. Et même très malicieux, à en juger le globe façon cartoon sur l’écran d’accueil, ou encore par le petit renard qui, parfois, se roule par terre quand on le chatouille, ou qui vous souhaite un joyeux Noël le 25 décembre  ! Évidemment, tout est paramétrable via cet écran, soit pour ce qui est des fonctionnalités de confort (durée de chauffe des sièges, ambiance lumineuse intérieure, niveau d’ouverture du velum du toit vitré, rétroviseurs…) ou de conduite (précision de la direction, réponse de l’accélérateur, niveau de frein régénératif et bien d’autres…). A part ça, la position de conduite est excellente, tout comme la sensation d’espace à bord.
    Intrigué par les 428 ch, nous cherchons un endroit sécurisé pour actionner le mode de conduite Brabus (en haut des Eco, Confort et Sport), afin de profiter de la motricité assurée par les 4 roues motrices  : bilan, le 0 à 100 km/h est couvert en 3,9 secondes. Un temps de dragster (ou d’Aston Martin V12 Vantage, de Lamborghini Diablo GT ou encore de Porsche 911 GT3), c’est vous dire dans quelle ligue se loge cette Smart, innocente de prime abord avec sa bouille de grenouille. La version 271 ch couvre l’exercice en 6,7 secondes, ce qui est déjà pas mal…
    Évidemment, on ne joue pas à ça longtemps pour préserver l’autonomie, mais sur la route, les 543 Nm de couple garantissent des reprises canon en toutes circonstances, ce qui est bon pour la sécurité. Le châssis offre un excellent compromis entre confort et précision de conduite et pour le reste, les voitures électriques sont là pour gommer les sensations. On fera donc particulièrement attention à sa vitesse en ville (à moins d’activer la sonorité – artificielle – d’un moteur thermique, qui donne une impression d’accélération) et donc, si les sensations de conduite sont assez neutres, le plaisir au volant est toutefois assez présent. Côté autonomie, avec un test réalisé en hiver et avec beaucoup d’autoroute, les 400 km n’ont pas atteint, mais on peut frôler les 300 km sur de longs trajets et un peu plus en commuting péri-urbain. On se console avec la bonne capacité de recharge  : 22 kW en AC et jusque 150 kW en DC. Un détail  ? L’info-divertissement a intégré des jeux pour patienter pendant les recharges…
    Quelques défauts  ? Des palettes au volant auraient pu permettre de jouer facilement avec les niveaux de récupération d’énergie en fonction des conditions de route, et le coffre n’est pas gigantesque, avec 313 litres.

    Son point fort ?
    Le marché attendait-il une Smart de près de 2 tonnes, de plus de 400 ch, de la taille d’une Golf et à près de 50 000 €  ? L’avenir nous le dira  ! En tous cas, depuis que la marque s’est restructurée (c’est désormais un partenariat entre Mercedes et le groupe chinois Geely – qui possède Volvo, Polestar, Lynk & Co, Lotus…), la gamme s’est modernisée et cette #1 Brabus se révèle aussi performante qu’agréable à conduire et séduisante à l’usage.

    Le verdict de Stuff 
    Avec cette #1 Brabus, Smart arrive sur un créneau où l’on ne l’attendait pas forcément. Bien présentée, bien équipée, malicieuse à de nombreux égards, ultra performante, cette #1 Brabus est aussi étonnante que révolutionnaire…

    Les chiffres clé 
    2 moteurs électrique
    Puissance  : 428 ch
    Couple  : 543 Nm
    Boîte de vitesse  : continue
    Poids  : 1900 kilos
    Vitesse maxi  : 180 km/h
    0 à 100 km/h  : 3,9 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 18,2 kWh/100 / 22,5 kWh/100
    Prix  : gamme #1 à partir de 36315 €, version d’essai Brabus à partir de 47815 €

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