Elle partage avec sa cousine la Renault 5 le titre super honorifique de « voiture de l’année 2025 » : l’Alpine A290 GTS en constitue la variante sportive et l’on peut vous garantir que l’on prend beaucoup de plaisir à son volant ! Par Philippe Guillaume
C’est quoi ?
Quiconque était jeune dans les années 80 ne peut que se souvenir des Renault 5 Alpine (1976, 93 chevaux, 175 km/h) puis des Renault 5 Alpine Turbo (1982, 110 chevaux, 185 km/h). A l’époque, la mode (lancée par la Golf) était aux petites GTI et ces deux autos ont été la réponse de Renault. Deux petites bombinettes, performantes, stylées et pétillantes à la conduite. Mais l’on sait tous que les temps ont changé : aujourd’hui, la Renault 5 est une brillante citadine électrique, auréolée du titre de « voiture de l’année 2025 ». Sa cousine sportive, l’Alpine A290 en a bénéficié aussi. C’est elle que nous essayons aujourd’hui.

Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
Ceux qui pensent que ce n’est qu’une Renault 5 avec plus de chevaux et une allure un peu plus sportive se trompent. Les modifications sont bien plus profondes. Déjà, la signature visuelle change, avec des feux de jour à LEDs autour de la calandre (et non pas en bas du bouclier, sur la Renault 5), pour rappeler les phares à longue portée des Renault 5 Alpine de rallye d’antan. A l’arrière, les voies sont élargies de 60 mm ; conséquence, les ailes sont plus larges et intègrent une sorte de liseré, les pneus sont plus larges. L’Alpine, de toute évidence, présente une posture plus râblée et plus agressive.

Et sous le capot ?
Que de l’électrique, bien sûr. Mais là où la Renault 5 propose des moteurs de 95, 120 ou 150 chevaux, l’Alpine en propose 180, voire 220 dans la version GTS, celle de notre essai. Dans ce cas, le moteur provient des Megane et Scenic électriques, et pour contenir la puissance, les freins sont ceux de l’Alpine A110. La batterie reste la « grosse » présente sur la Renault 5, à savoir, d’une capacité de 52 kWh. Si tout ceci vous fait un peu penser à un jeu de Meccano, rappelons-nous qu’en 1976, la Renault 5 Alpine empruntait ses freins à la R12, sa boîte de vitesse à la R16 et ses jantes à la R17. Le passé sait se réinventer avec talent.
Et au volant, ça donne quoi ?
C’est vachement bien ! D’abord parce que l’ambiance intérieure est très différente de celle d’une Renault 5, même si l’excellent système d’infodivertissement conçu avec Google est commun aux deux autos (et à toute la gamme Renault). Mais là où la Renault 5 se la joue « rétro-chic » dans ses matières intérieures, l’Alpine se la joue plus « chic et sport ». Beaux sièges baquet en cuir, joli volant sport, ergonomie de la sélection de vitesse reprise de celle de la berlinette A 110, on vit une expérience différente au volant. Et ça se confirme à la conduite, avec une suspension plus ferme, des freins offrant nettement plus de mordant, une direction plus directe et plus précise. L’Alpine A290 n’usurpe pas son positionnement sportif. Avec le moteur plus puissant, les performances font un bond en avant. Par rapport à la Renault 5 de 150 chevaux, opter pour une Alpine A290 GTS vous permet de pointer à 170 km/h au lieu de 150 (c’est peut-être un peu anecdotique), par contre, les accélérations dépotent nettement plus, avec le 0 à 100 km/h abattu en 6,4 secondes au lieu de 8. Côté reprises, c’est du même acabit (forcément, le couple passe de 245 à 300 Nm) : pas de doutes, l’Alpine A290 GTS est une vraie petite bombinette, réellement sympa à conduire, avec la tenue de route « façon karting » propre aux voitures électriques, dont le centre de gravité est placé tout en bas grâce aux batteries. Pas de doutes, elle sait donner bien du plaisir au volant, où l’on oublie rapidement qu’elle pèse près de 1,5 tonne (une Renault 5 Alpine de 1976 pesait 975 kilos…). Le sentiment de performances est réel (même parfois un peu trop pour le train avant), et le bouton rouge sur le volant, qui fait fonction de boost, aide à doubler à la vitesse de l’éclair. Si l’on abuse pas trop de la puissance, en usage mixte, j’ai pu viser 340 kilomètres d’autonomie. Pas si mal, même si la recharge en DC à 100 kW demandera un peu de patience sur long parcours.

Son point fort ?
Ce n’est pas la seule bombinette électrique à être aussi à l’aise en ville que sur une petite route de montagne : chez Mini (avec 258 ch) ou même Lancia, avec la nouvelle Ypsilon HF de 280 ch, on peut répliquer. Mais l’Alpine a un charme et une cohérence dans son approche qui fait un peu défaut aux autres. Chez Stuff, on est sous le charme.
Le verdict de Stuff
Stylée, performante, bien équipée et très agréable au quotidien comme en conduite un peu sportive, l’Alpine A 290 GTS honore le blason sportif de la famille Renault.

Les chiffres clé
Moteur : électrique
Cylindrée : –
Puissance : 220 ch
Couple : 300 Nm
Boîte de vitesse : continue
Poids : 1479 kilos
Vitesse maxi : 170 km/h
0 à 100 km/h : 6,4 secondes
Conso officielle / de l’essai : 16,6 kWh/100 / 18 kWh/100
Prix : gamme Alpine A290 à partir de 36700 €, version d’essai GTS à partir de 42700 €