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    Essai – Smart #3 Premium, la Smart des familles

    C’est un fait  : Smart a entamé sa révolution électrique (et pas que)  : pour en profiter en famille, la #3 aux allures tendance de SUV Coupé est un choix avisé. Nous l’avons essayé en Provence dans sa version Premium. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Petit rappel historique avant de vous présenter cette belle auto à l’allure élancée de SUV Coupé. Pensée par Nicolas Hayek, le fondateur de Swatch, retravaillée et industrialisée par Mercedes-Benz, l’aventure Smart a révolutionné l’automobile urbaine en 1998. Le truc était absolument génial mais des rumeurs disent qu’il n’a jamais été vraiment rentable malgré plus de 2,2 millions d’exemplaires produits  : Smart ne s’interdit pas de revenir sur le créneau de la citadine, mais a pour l’instant d’autres ambitions qui passent par une belle et forte montée en gamme sur le créneau qui a le vent en poupe  : l’électrique.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Dans les colonnes de ce site aux nobles idéaux, nous avions déjà essayé la #1, en version Brabus survitaminée  : cette compacte aux dimensions de VW Golf affichait 428 chevaux propose une bouille singulière et un intérieur stylé, avec de nombreuses touches de fantaisie qui sont bien dans l’esprit Smart. De son côté, la #3 est à la fois plus longue de 13 cm (à 4,40 m), plus basse de 8 cm (1,55), plus large de 2 cm (1,84), aussi, et parait bien posée sur ses appuis. Nul doute  : la silhouette a de la présence, sans aucune touche d’agressivité toutefois. Malgré la hauteur réduite, la banquette arrière est positionnée plus bas, et aux places arrière, la garde au toit reste très correcte pour les occupants. Le coffre (de 370 à 1160 litres, plus un espace de 15 litres à l’avant pour les câbles de recharge) est plus grand sur la #3 que sur la #1  : c’est donc la Smart des familles  !

    Et sous le capot ?
    Que de l’électrique, on l’a dit. Certes, une ForTwo électrique existait déjà dès 2009, mais on rappellera avec pudeur qu’elle développait 41 ch et offrait (en théorie) 115 km d’autonomie  ; passons également sur la vitesse limitée à 100 km/h et les 8 heures alors nécessaires (  !) pour la recharge. Tout a changé avec cette #3  : si la Brabus propose toujours 428 ch (et le 0 à 100 en 3,7 secondes, un chrono de supercar), les trois autres versions (Pro, Pro + et notre Premium d’essai proposent 272 ch, ce qui permet de couvrir le 0 à 100 en 5,8 secondes, ce qui est déjà très performant). Avec 66 kWh de batteries (c’est le cas de toutes les versions, sauf la Pro, qui en offre 49), l’autonomie est officiellement de 455 kilomètres. A l’issue d’un parcours routier mené à un rythme correct, sans excès mais sans faire de l’éco-conduite à outrance, nous sortons une consommation très raisonnable de 17 kWh/100, et donc une autonomie supérieure à 400 kilomètres. Pas mal du tout, d’autant qu’elle accepte des recharges à 150 kW en DC.

    Et au volant, ça donne quoi  ?
    Tout comme sur la #1, la #3 offre un environnement moderne  : poignées de portes intégrées, clé de contact dans la poche, il suffit de s’asseoir à bord pour que l’auto soit immédiatement opérationnelle. Avant de partir, il faut un premier temps pour se familiariser avec toutes les commandes du grand écran d’info-divertissement aux graphismes modernes et joyeux à la fois (le petit renard de la #1 a laissé sa place à un guépard sur la #3)  ; il faut un peu de temps (et ce, à chaque redémarrage, grrr…) pour désactiver les horripilantes «  aides à la conduite  » et leurs bips et vibrations constamment anxiogènes qui transforment chaque trajet en concert de castagnettes  : merci à cette Europe qui nous veut du bien.

    Ensuite, par contre, ce n’est que du bonheur  : entre la position de conduite parfaite, la bonne sono (Beats à 13 hp sur cette version), les excellents sièges, la belle finition (mentionnons le prodigieux bond en avant, en termes de qualité perçue), tout va bien. On peut paramétrer l’auto à sa guise  : en ce qui me concerne, ce sera driving mode sur confort (la reprise à l’accélérateur est un peu trop brutale en sport), et direction sur ferme. Louons la qualité de l’amortissement  : peut-être un peu ferme en ville à basse vitesse (en même temps, on croise désormais un ralentisseur tous les dix mètres), la caisse est remarquablement bien tenue en appui, sur les bosses, avec des réactions progressives et parfaitement maîtrisées. On prend du plaisir à conduire cette #3 et sur la route, les 272 ch et 343 Nm sont déjà de solides alliés, sans qu’il ne soit besoin d’aller chercher la Brabus, qui fait office de dragster.

    Son point fort ?
    L’auto est parfaitement aboutie et illustre une belle polyvalence pour qui souhaite se convertir à l’électrique. Ajoutez à cela une belle qualité de fabrication et quelques éléments non conformistes, dans l’esprit Smart, et vous avez une auto assez attachante.

    Le verdict de Stuff 
    Ceux qui sont restés bloqués à la ForTwo doivent se pincer en réalisant que Smart fait désormais des SUV de près de 2 tonnes, mais après tout, Lotus est également passé de la Seven à l’Eletre. Tout change…

    Les chiffres clé 
    moteur électrique
    Puissance  : 272 ch
    Couple  : 343 Nm
    Boîte de vitesse  : continue
    Poids  : 1810 kilos
    Vitesse maxi  : 180 km/h
    0 à 100 km/h  : 5,8 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 16,3 kWh/100 / 17 kWh/100
    Prix  : gamme #3 à partir de 37315 €, version d’essai Premium à partir de 45315 €

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