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    Essai – Audi A8L 60 TFSIe quattro : voyage en première classe


    Les grandes limousines évoluent elles aussi avec leur époque  : certaines s’électrifient, d’autres s’offrent la technologie hybride rechargeable. C’est le cas de cette Audi A8L, qui offre ainsi un voyage en première classe. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Vous vous souvenez de l’Audi 100 qui, en 1982, a instauré le concept de grande berline aérodynamique par ses formes fluides (et du coup, hop  !, élue Voiture de l’année 1983) et a permis à Audi de monter doucement en gamme pour devenir aujourd’hui l’une des références absolues du monde premium  ? Après, il y a eu l’Audi 200, puis la V8, puis l’A8 en 1994. Depuis, cette limousine discrète et élancée en est à sa quatrième génération, qui vient d’être restylée et encore améliorée récemment.

    Cockpit

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Quelques évolutions esthétiques au niveau de la calandre, troque ses barres horizontales pour des motifs alvéolés. Les feux ont été redessinés, à l’avant comme à l’arrière, les prises d’air aussi. L’intérieur, lui, est toujours impeccable, tant en termes de qualité de matériaux, de précision des assemblages et de richesse d’équipements.

    Et sous le capot ?
    La nouvelle A8 conserve, en France, sa motorisation 50 TDI (avec l’excellent V6) ainsi que la sportive S8, forte des 571 chevaux de son V8. Mais, pour des questions de fiscalité et d’efficience énergétique, notre version d’essai, la 60 TFSIe quattro, propose un V6 essence, doté d’un turbo, ainsi qu’un moteur électrique. La batterie, qui était de 14,1 kWh sur la précédente version, est passée à… 14,4 kWh. De quoi faire une bonne quarantaine de kilomètres en mode «  zéro émissions  » (en hiver, avec le chauffage, tout ça…). La puissance cumulée des deux moteurs est annoncée à un très confortable 462 chevaux, ce qui permet à ce palace roulant de pointer à 250 km/h et d’abattre le 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Étonnant, non ?

    Et au volant, ça donne quoi  ?
    On savoure la belle odeur de cuir en entrant dans l’habitacle  ! La position de conduite est parfaite, l’ergonomie l’est tout autant, même s’il faut une petite habitude pour bien sentir les commandes à retour haptique. Le GPS avec carte Google Earth s’affiche entre les compteurs, le voyage peut commencer. Que ce soit en mode électrique ou avec le V6 en action, l’A8L séduit par la douceur, la sérénité qu’elle procure et le sentiment d’être à bord d’un véritable tapis volant. La puissance est bien là, mais les accélérations sont progressives, bien calibrées. On sent qu’elle est conçue pour choyer ses occupants, encore plus aux places arrière, notamment sur cette version longue (5,32 m de long, au lieu de 5,17 m pour la version classique)  : l’espace est gigantesque, et les passagers sont choyés, avec des miroirs de courtoisie au plafond, une petite tablette en position centrale pour gérer toutes les fonctions des sièges (chauffage, ventilation, massage), la présence de rideaux occultants. On note aussi la présence de tablettes type aviation, la possibilité d’avoir des écrans derrière les appuie-tête des sièges avant. Bref, entre le silence à bord et la suspension remarquable, on est bien. D’autant que la sono Bang & Olufsen est absolument remarquable et fait toujours figure de référence  : voir les petit tweeters sortir du tableau de bord à chaque démarrage est toujours un régal pour les yeux.
    Côté mécanique, on l’a dit, l’ensemble génère une puissance «  suffisante  », comme on disait chez Rolls Royce, mais délivrée toujours avec prévenance. Et côté efficience, l’Audi se pose là  : si on la compare avec une BMW équivalente (xDrive 750e, qui a eu les honneurs de nos colonnes il y a peu), certes, quelques chiffres sont moins flatteurs (moteur électrique d’une centaine de chevaux et batteries de 14,4 kWh pour l’Audi, 197 ch et 22,1 kWh pour la BMW)  : certes, l’autonomie en mode tout électrique est deux fois moindre, mais une fois batteries vides et sur la route, à l’occasion d’un parcours similaire, l’Audi a consommé un litre de moins que la BMW. Comme quoi  : 8,7 l/100, sans se trainer, au volant d’un tel engin, cela montre que l’apport de la technologie est pertinent.

    Son point fort ?
    Sérénité, classicisme, efficience, confort et discrétion  : l’Audi A8L coche nombre de cases essentielles, non  ?

      Le verdict de Stuff 
      Certaines concurrentes de cette Audi en font plus, côté ostentation. Cela plaira à certains. D’autres peuvent penser qu’une grande limousine se doit de rester classique et relativement discrète. Et question confort et douceur de fonctionnement, l’A8 reste dans le coup !

      Les chiffres clé 
      Moteur  : 6 cylindres en V, turbo + moteur électrique
      Cylindrée  : 2995 cm3
      Puissance  : 462 ch
      Couple  : 700 Nm
      Boîte de vitesse  : automatique, 8 rapports
      Poids  : 2400 kilos
      Vitesse maxi  : 250 km/h
      0 à 100 km/h  : 4,9 secondes
      Conso officielle / de l’essai  : 2,1 l/100 / 8,7 l/100
      Prix  : gamme A8 à partir de 116150 €, version L 60 TFSIe quattro à partir de 140900 €

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