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    Essai – Opel Astra GSe, un éclair de génie

    L’actualité d’Opel était un peu passée sous les radars ces derniers temps. Désormais sous la tutelle du géant Stellantis, la marque allemande peut bénéficier de solides transferts de technologie. Cette Astra GSe, hybride rechargeable à la personnalité intéressante, en est la preuve. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Doit-on dire GS «  e  » ou GS «  i  » ? Car ceux qui, parmi vous, ont un brin de culture automobile savent que, dans les années 80 et 90, le label GSI chez Opel était l’équivalent du GTI chez d’autres constructeurs  : c’était la promesse d’une conduite épicée et de performances sportives. Un peu avant, à l’époque, GSE, ça voulait dire Grand Sport Einzsprintsung (injection), et cela renvoie à des autos iconiques telles que les Commodore ou Monza. Mais, on le sait tous, les temps changent  : désormais, GS «  e  », vous le prononcez comme vous voulez, c’est une Opel qui turbine, comme dans le cas de notre Astra, mais elle est hybride rechargeable.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout, ou presque. Vous savez probablement que Opel est entré dans le giron de la nébuleuse Stellantis, et que comme l’a fait le groupe Volkswagen précédemment, le principe de l’histoire, portée par le grand patron Carlos Tavares, c’est l’optimisation des ressources. On ne va pas donc dire que cette Opel Astra est un clone de la Peugeot 308 et de la DS4, mais c’est quand même le cas. La preuve étant que la DS4 est fabriquée en Allemagne, et sort des mêmes chaînes que notre Opel Astra. De fait, entre une DS4 hybride rechargeable de 225 chevaux, une Peugeot 308 hybride rechargeable de 225 chevaux et notre Opel Astra GSe, hybride rechargeable de 225 chevaux, les tests ADN montrent beaucoup de points communs  ! Et comme dans le temps, l’Opel peut arborer un capot et un toit noirs, pour un look encore plus sportif.

    Et sous le capot ?
    Cette GSe propose donc une combinaison entre le petit moteur 4 cylindres 1.6 (180 ch) et une unité électrique (110 ch), le total des deux offrant 225 ch en cumulé. De fait, c’est l’Opel Astra la plus puissante du marché, tandis que sa consommation officielle s’en tient à 1,5 l/100. Dans la vraie vie, c’est réalisable, à condition de pouvoir recharger les batteries de 12,4 kWh aussi souvent que possible… L’autonomie est annoncée à plus de 50 km  ; en hiver, avec toutes les contraintes que cela suppose, nous avons pu couvrir une bonne quarantaine, ce qui n’est déjà pas si mal.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Puisque la base est celle d’une 308, on ne sera pas surpris de reconnaître une console centrale identique, jusqu’au petit levier de vitesse. La différence est cependant marquée  : info-divertissement, tableau de bord, volant (de manière curieuse, s’il paraît trop petit dans la Peugeot, il est presque trop grand dans l’Opel), et ce sont la position de conduite et les excellents sièges AGR (certifiés pour leur ergonomie) en Alcantara qui font que l’on se sent bien dans l’Opel. Autre différence  : un châssis un rien optimisé, avec des amortisseurs Koni FSD et une direction plus «  directe  » de 9 %. Cela fait qu’au volant de l’Opel, on vit la route avec encore plus de précision qu’au volant d’une Peugeot 308, qui fait pourtant figure de référence en ce domaine. Mention spéciale au train avant : l’Astra GSe vire d’un bloc, avec précision, vivacité et absence de roulis. Bref, on peut encore en 2024 prendre du plaisir à attaquer les virages avec une auto hybride rechargeable.
    Et côté conso  ? Opel annonce 1,1 l/100, si vous rechargez chaque jour et que vous habitez à 25 bornes du boulot (un cas assez fréquent), ça le fait. Par contre, batteries vides, cette Astra consomme un peu sur autoroute (près de 9 l/100, normal, il y 1700 kilos à emmener dont 300 kilos de batteries vides qui ne servent à rien). Sur route secondaire, là où le relief aide à recharger régulièrement, on tourne plutôt autour des 6 l/100. C’est déjà plus raisonnable. En tous cas, l’Astra GSe s’impose comme un bon choix du quotidien.

    Son point fort ?
    A ceux qui trouvent que les 308 et DS4 ont un style un peu trop expressif, Opel répond avec cette Astra, éventuellement plus discrète, sans toutefois manquer de personnalité, notamment grâce à ses proportions justes et à ses jantes expressives, qui placent le curseur juste où il le faut. Et cette version GSe hybride rechargeable est parfaite au quotidien. Bon à savoir  : elle existe aussi en break, contre un supplément d’environ 1600 €. On vous en reparle bientôt !

    Le verdict de Stuff 
    Certes, le tarif n’a rien de particulièrement amical, mais le niveau de prestation est réellement bluffant. Voici un choix pertinent pour qui cherche une auto sobre, efficiente, agréable à conduire, et qui ne se verra pas à tous les coins de rue. Ainsi, la marque au «  blitz  » (éclair) se repositionne avec brio sur le marché…

    Les chiffres clé 
    Moteur  : 4 cylindres en ligne, turbo + moteur électrique
    Cylindrée  : 1598 cm3
    Puissance  : 225 ch à 6000 tr/mn
    Couple  : 360 Nm à 3000 tr/mn
    Boîte de vitesse  : automatique, 8 rapports
    Poids  : 1703 kilos
    Vitesse maxi  : 235 km/h
    0 à 100 km/h  : 7,5 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 1,1 l/100 / 7/100
    Prix  : gamme Opel Astra à partir de 26100 €, version Hybride Rechargeable 225 à partir de 42050 €

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