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    Essai – Alfa Romeo Tonale Q4 PHEV : le trèfle sort les griffes

    Dans le petit monde des SUV, la technologie hybride rechargeable fait sens notamment parce qu’elle permet, si on joue le jeu, de consommer vraiment peu (outre le fait que les valeurs d’homologation les favorisent comme véhicules d’entreprise). Avec son dernier Tonale, Alfa Romeo ne pouvait pas passer à côté du genre !

    C’est quoi ?
    4,53 m de long  : c’est pile la dimension de vedettes du marché premium, telles que les BMW X1, Audi Q3, Volkswagen Tiguan. Alfa Romeo qui, jusqu’à présent, n’avait que deux modèles dans sa gamme (l’élancée berline Giulia et le solide SUV Stelvio), ne pouvait pas ignorer ce segment majeur. Voici donc le Tonale, dont les volumes offrent un parfait compromis par sa capacité à circuler en ville sans occuper trop d’espace tout en satisfaisant aux besoins d’une (petite) famille.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Le look est sympa, tranché, affirmé. Les jantes «  téléphone  », disponibles sur certaines finitions dont celle de notre auto d’essai lui garantissent une belle présence. On est loin du côté «  boîte à chaussures  » de l’Alfa 33 Sportwagon 4×4 (désolé, c’est mon côté relou façon historien de l’automobile), premier SUV de la marque, au sens strict. Et Alfa Romeo a même réussi à faire oublier que ce Tonale doit beaucoup, techniquement, à la Jeep Compass, dont on dira avec pudeur que c’est loin d’être la meilleure auto du monde. Mais, d’un côté, la logique industrielle du géant Stellantis veut ce genre de choses et, de l’autre, les équipes techniques italiennes s’en sont magistralement tirées.

    Et sous le capot ?
    Alfa Romeo laisse le choix entre 4 motorisations  : un 1.5 hybride, disponible en 130 ou 160 ch, un Diesel de 130 chevaux et deux version hybride rechargeable, à 4 roues motrices, l’une de 190 chevaux, l’autre, de 280 chevaux. C’est cette dernière que nous avions à l’essai. Elle promet jusque 82 kilomètres d’autonomie en mode zéro émission  : c’est possible grâce à deux moteurs électrique, l’un devant, l’autre sur le train arrière (d’où la dénomination Q4, cette Tonale peut effectivement être une quatre roues motrices), alimentés par 15,5 kWh de batteries.
    En réalité, le petit 4 cylindres de 1332 cm3 est assisté de deux moteurs électriques  : le premier, sur le train avant, développe 45 ch  ; le second, à l’arrière, en fait 122. Avec les hybrides, les puissances ne s’additionnent pas vraiment  : le tout cumule 280 ch (batteries pleines, attention), de quoi garantir un 0 à 100 km/h couvert en 6,2 secondes, ce qui est assez véloce (la version hybride simple de 160 ch le couvre en 8,8 secondes – mais elle pointe à 212 km/h), et la vitesse de pointe s’élève à 206 km/h, bizarre à ce niveau de puissance, même si c’est nettement suffisant.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Batteries pleines, nous n’avons pas couvert les 82 promis, mais plutôt 51 km avec la clim’ et la radio, par des températures élevées, ce qui n’est pas si mal que cela, en réalité. Ensuite, le Tonale, fut-il PHEV et avec 280 chevaux, séduit moins par un caractère moteur impétueux (c’est une Alfa, malgré tout), que par un vrai sentiment de douceur, de sérénité, de facilité. Voilà une auto agréable au quotidien, elle vous isole des vicissitudes du quotidien, grâce à un intérieur de qualité, un équipement complet, une bonne sono. Sur la route, ses performances sont très correctes (mais attention, quand les batteries sont vides, pour avoir la puissance annoncée, il faut «  taper  » dans les tours, et le bruit peu inspiré du petit quatre cylindres ne rend pas l’expérience conforme à ce que l’on connaissait des «  vraies  » Alfa). Mais pas de doutes, la vélocité est là. Louons également les talents de mise au point des ingénieurs de chez Alfa Roméo. A partir de la base d’une Jeep Compass, globalement peu inspirée, ils sont sut doter la Tonale d’un freinage (Brembo) puissant et dosable, d’une direction directe et précise, et d’un châssis affûté, même si quelques rebonds en détente de suspension auraient pu être mieux maîtrisés. Pas de quoi bouder son plaisir.

    Son point fort ?
    Plus de 50 km en mode zéro émission, des accélérations foudroyantes au besoin, un intérieur soigné et agréable, la Tonale sait marquer des points dans toutes les phases du jeu.

    Le verdict de Stuff
    En bonne italienne, le Tonale ne sacrifie rien au style… et pas non plus à l’efficacité de son moteur hybride rechargeable, agréable au quotidien, même si, une fois encore, les sensations sont toujours un brin en retrait de ce que l’on attend d’une «  vraie  » Alfa, côté sonorité et émotions. Il faut vivre avec son temps…

    Les chiffres clé
    Moteur  : 4 cylindres en ligne + 2 moteurs électrique Cylindrée  : 1332 cm3 Puissance  : 280 ch à 5750 tr/min Couple  : 270 Nm à 1500 tr/min Boîte de vitesse  : robotisée à double embrayage, 6 rapports Poids  : 1875 kilos Vitesse maxi  : 206 km/h0 à 100 km/h  : 6,2 secondes Conso officielle / de l’essai  : 1,3 l /100 / 7,8 l/100 Prix  : gamme Alfa Romeo Tonale à partir de 38000 €, version PHEV à partir de 49900 €, version d’essai Q4 280 ch à partir de 52600 €

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