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    Essai – Maserati GranTurismo Trofeo, esprit grand tourisme 

    Maserati a quasiment inventé l’esprit du grand tourisme avec des autos luxueuses et confortables, conçues pour traverser l’Europe gaz en grand, et arriver frais et dispo pour une petite sortie en Riva. La Dolce Vita, en somme, et elle prend sublimement corps avec cette GranTurismo dont la marque italienne célèbre le retour.

    Par Philippe Guillaume

    C’est quoi  ?
    Sans même remonter jusque la 3500 GT de 1957, première automobile de série conçue par la marque au trident, l’Italie et particulièrement la marque Maserati ont été novateurs dans la création d’automobiles dites de grand tourisme  : le concept est simple, il s’agit de mêler luxe et performances à un niveau inédit. Dans ce domaine, Maserati s’est construit une réputation d’excellence  : Bora, Khamsin, Biturbo, Quattroporte et bien d’autres, la marque italienne a su vous faire voyager avec classe et vélocité  ! Le coupé GranTurismo, dont la première génération a été commercialisée de 2007 à 2019, n’était pas en reste avec son mélodieux V8. Et, contre toute attente, après trois ans d’absence au catalogue, Maserati ressort justement ce GranTurismo  : le nom est connu, la ligne est modernisée, bien que familière, mais toute la technologie est nouvelle  !

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout, en fait, même si, on l’a dit dans le paragraphe précédent, le nom et la ligne sont familiers. On remarque cependant les nouvelles optiques à LEDs, les échancrures dans la jonction entre le capot et la calandre, et d’ailleurs, soulignons son élégance naturelle, elle qui n’a pas besoin d’ailerons disproportionnés ou de prises d’air béantes pour délivrer ses performances. Ainsi, châssis et suspensions sont totalement différents de la précédente génération de GranTurismo, où, ici, 65 % de la structure sont constitués d’aluminium, histoire de contenir le poids malgré la présence des quatre roues motrices. Quant à l’intérieur, entre la finition impeccable, la profusion de cuir tiré au millimètre, l’excellente sono, là aussi, on fait un bond dans le futur.

    Et sous le capot ?
    Le V6 biturbo est une tradition chez Maserati et celui-ci partage des gênes communs avec celui de la supercar MC20 (dont on vous a déjà parlé dans ces nobles colonnes). Malgré sa cylindrée de «  seulement  » 3 litres, il sort les valeurs respectables de 550 ch et 660 Nm dans sa version Trofeo. En «  entrée de gamme  », une version Modena propose 490 ch et 600 Nm, pour des performances marginalement inférieures (302 km/h en pointe et le 0 à 100 en 3,9 secondes, quand notre Trofeo d’essai propose 320 km/h et 3,5 secondes). Mais attention, ce n’est pas tout  : une version 100 % électrique Folgore arrivera bientôt, et elle offrira des performances tout simplement électrisantes  : 325 km/h en pointe (mais pour combien de temps  ?) et le 0 à 100 couvert en 2,7 secondes. Selon Maserati, elle devrait représenter rapidement 50 % des ventes de GranTurismo.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Il ne faut que peu de temps pour se rendre compte d’une polyvalence absolument inédite  : la GranTurismo, comme son nom l’indique, est une redoutable avaleuse de kilomètres, d’autant qu’il y a de la place pour quatre et un coffre assez généreux (310 litres). Le confort est magistral, les bruits de roulement sont bien contenus, les bruits aérodynamiques sont parfaitement maîtrisés, et entre l’assise parfaite, la bonne sono et les suspensions qui n’ont rien de cassant, la GranTurismo est une magistrale voyageuse. C’est aussi une bonne compagne du quotidien  : peu d’autos de cette trempe sont aussi faciles à cerner, acceptent les dos d’ânes sans broncher et offrent une belle douceur de leur ensemble boîte / transmission. Mais, n’oublions pas que le Trident propose une double personnalité  : envoyez l’aiguille du compte-tours dans les hautes graduations et le V6 dévoile une allonge incroyable, au point que, sur une autoroute allemande libérée, nous avons pu constater que la poussée ne faiblissait pas jusqu’à la vitesse max (rien que de passer de 0 à 200 km/h ne prend que 11,4 secondes  !).. Et tout cela en pouvant converser tranquillement avec son passager… Quelle polyvalence  ! D’autant qu’une molette au volant permet de modifier les modes de conduite  : passez sur Corsa, sentez le tarage des suspensions se durcir et la détente se raffermir, vivez la boîte de vitesse plus directe, plus brutale, voyez l’auto passer de Jekyll à Hyde  ! La différence de personnalité est impressionnante, même si c’est en mode GT que la GranTurismo se savoure pleinement.

    Son point fort ?
    Entre performances stratosphériques et confort de haute volée, cette GranTurismo rend pleinement hommage à l’histoire de la marque. Avec elle, chaque voyage est une émotion. Cette nouvelle GranTurismo peut, la tête haute, aller affronter ses rivales, Aston Martin DB12, Bentley Continental GT, Ferrari Roma, Porsche 911 Turbo.

    Le verdict de Stuff 
    La GranTurismo est à Maserati ce que la 911 est à Porsche  : même si les SUV se vendent bien, l’icône sportive fait du bien à la marque. On attend avec impatience la version Folgore 100 % électrique, pour savoir si les sensations qu’elle promet (et avec 760 ch et 1350 Nm, ça devrait décoiffer  !) seront à la hauteur du blason  !
    Les chiffres clé 
    Moteur  : 6 cylindres en V, biturbo
    Cylindrée  : 2998 cm3
    Puissance  : 550 ch à 6500 tr/mn
    Couple  : 660 Nm à 3000 tr/mn
    Boîte de vitesse  : automatique à double embrayage, 8 rapports
    Poids  : 1795 kilos
    Vitesse maxi  : 320 km/h
    0 à 100 km/h  : 3,5 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 10,2 l/100 / 15 l /100
    Prix  : gamme à partir de 181 350 €, version d’essai Trofeo à partir de 225 650 €  »

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