La TV 8K TV est là, mais le monde est-il prêt ? Bon, de quoi a-t-on besoin vraiment ? Prenez les télévisions, par exemple. Lorsque les téléviseurs Full HD (1920×1080) ont débarqué, ils représentaaient une amélioration considérable de la qualité par rapport aux téléviseurs en définition standard et il existait par une quantité raisonnable de contenus Full HD. Puis vint la 4K Ultra HD (3840×2160). L’amélioration de la qualité de l’image par rapport à la Full HD est indiscutable, mais ces téléviseurs étaient bien en avance sur les disques Blu-ray 4K et les émissions 4K. En conséquence, les clients étaient méfiants. La 4K a donc mis un peu de temps à s’imposer sur le marché.
Et maintenant, après plusieurs années de démonstrations de prototypes (par de nombreux fabricants de téléviseurs) lors de salons de l’électronique, Samsung nous dégaine une gamme de téléviseurs 8K. Pour mémoire, 8K, cela correspond à une résolution de 7680 x 4320. C’est 33,2 millions de pixels qui composent l’image, contre 8,6 millions de 4K ou les 2 millions de Full HD. Plus de pixels = plus d’informations = plus de détails = meilleure qualité d’image. Alors la 8K est une évidence, non ? Eh bien oui. Et non !
Le diffuseur japonais NHK fait partie des grands initiateurs de la 8K. Fin de l’année dernière, elle a ainsi lancé BS8K, une chaîne de radiodiffusion en 8K. Objectif : diffuser la majorité des Jeux olympiques de Tokyo 2020 en 8K. Mais qu’en est-il du reste du monde ? En l’absence de contenu 8K natif disponible, voire confirmé pour l’avenir, avons-nous vraiment besoin d’un écran 8K ? Samsung nous offre-t-elle quelque chose dont nous n’avons pas besoin ?
Design : Tous pour un et One Connect pour tous
La qualité de fabrication du 65Q900R est incontestable. Comme tous les téléviseurs Samsung, il est parfaitement assemblé – et a été conçu pour durer longtemps après que la résolution 8K soit devenue une relique démodée d’une époque oubliée. Mais en termes de design, en fait, la conception d’un téléviseur haut de gamme laisse très peu de marge de manœuvre. Les clients veulent le moins de cadre possible et juste la profondeur de télévision nécessaire. En conséquence, il est presque impossible de faire de la conception un élément de différenciation dans un showroom. Ce qui ne veut pas dire que Samsung n’a pas essayé. Cette 65Q900R de quoi séduire, entre son boîtier One Connect et son mode ambiant.
Comme son nom l’indique, le boîtier One Connect est le concentrateur de toutes les connexions dont le téléviseur a besoin. Il fait à peu près la taille d’une box TV et rejoint l’écran via un câble très fin et presque transparent. Ainsi, le Q900R ne dispose que d’un seul câble, très facile à dissimuler.
Le mode ambiant, quant à lui, est une tentative pour empêcher la télévision de ressembler à un miroir noir massif (et extrêmement coûteux) lorsqu’elle n’est pas utilisée. Ainsi, ce Q900R peut afficher un « contenu décoratif » (correspondant à la couleur et / ou au motif du mur sur lequel il est placé), ou afficher des photos, ce qui en fait un peu moins un trou noir décoratif que votre télé habituelle.
Caractéristiques : Pixels et compagnie
Le format HDR, utilisé dans les normes HLG (diffusion), HDR10 et HDR10 +, aide à tirer le meilleur parti des très nombreux pixels de cet élan. Ppas de Dolby Vision et, comme Samsung est l’un des principaux instigateurs du HDR10 +. Ne retenez pas donc votre souffle en attendant que le Q900R l’obtienne. Le boîtier One Connect comprend quatre entrées HDMI 2.0, trois clés USB, une prise Ethernet, une connexion Wi-Fi, une antenne et deux connexions de télévision par satellite, plus le Bluetooth et une alimentation secteur pour l’écran. Samsung se dit prêt à mettre à niveau son boîtier One Connect vers la norme HDMI 2.1 dès qu’elle sera disponible – il suffira de demander.
Interface utilisateur : la reine du bal
En la matière, Samsung continue à définir la norme. Il n’y a rien dans l’interface du Q900R qui ne soit familier à un utilisateur de téléviseur 4K QLED, et c’est très bien : c’est une interface simple, logique, personnalisable et élégante. La navigation dans les menus est d’autant plus agréable avec la petite télécommande fournie. À la manière d’une voiture allemande haut de gamme, tous les clics et pressions sur les boutons ont été réglés pour que cela fasse riche ! Et les menus eux-mêmes sont superbes. Tous les services de diffusion en continu et de replay sont représentés. Netflix ou Amazon Video sont en 4K HDR. Côté musique (streaming et radio Internet), vous avez l’embarras du choix entre Spotify, Tidal et Deezer.
Qualité d’image : à la bonne échelle
Rien à redire : le contenu 8K natif semble absolument stupéfiant sur le Q900R. Le niveau de détail est surréaliste, la subtilité des nuances de couleur semble infinie et le Samsung décrit les motifs les plus délicats en toute confiance.
Les mouvements sont naturels, il est impossible de discerner le bruit de l’image, qui donne une impression réelle de tridimensionnalité. Les tons noirs sont profonds et variés, les blancs propres et brillants. La Q900R est si précise et convaincante en 8K que la sensation n’est pas tant de regarder la télévision que de regarder au travers d’une fenêtre qui viendrait d’être nettoyée.
Bien sûr, il y a un problème – et un gros : Il n’existe pas de contenu natif en 8K à regarder par les propriétaires de cette Q900R. Notre échantillon de test nous a été fourni avec une clé USB contenant du contenu 8K. Vous savez, le genre de démonstrations télévisées appréciées dans le monde entier (fleurs épanouies, paysage ensoleillé, chiots souriants…). Certes, c’est magnifique, mais en ce qui concerne les disques 8K, la diffusion 8K, le streaming 8K… il n’y en a pas. Et rien en vue à l’horizon.
Avec un Blu-ray 4K de Dunkerque de Christopher Nolan, le Q900R offre des images nettes, propres et détaillées. Ce n’est peut-être pas idéal pour faire ressortir les couleurs, mais les noirs sont lustrés et la palette générale est très réaliste. Les tons chair, si difficiles à rendre de manière convaincante, sont bien. Même pour le sport, ce Samsung donne l’impression d’être tout à fait réactif. En termes de prouesses en matière d’ingénierie et de programmation, ce Q900R est tout bonnement impressionnant.
Ce Samsung est tout aussi impressionnant lorsqu’il optimise le contenu 4K pour s’adapter à sa résolution. Pour autant, est-il meilleur qu’un QLED 4K ? Avec des détails plus détaillés ou nuancés, plus de couleurs ou de contrastes? Non, pas vraiment. Il est possible de s’asseoir plus près d’un écran 8K que d’un écran 4K natif. Et en ce qui concerne la qualité de l’image, c’est là son principal avantage.
Qualité audio : pas mal du tout
En fait, c’est là que le Q900R se démarque incontestablement de ses équivalents 4K. Vous ne pouvez pas confondre le son de ce Samsung avec celui d’une barre de son d’écran plat semi décente. Ce Q900R est assez agréable. Il a une présence authentique à basse fréquence et projette bien les dialogue.s Si vous envisagez de dépenser quelques milliers d’euros dans une télévision, nous espérons que vous allouerez au moins quelques centaines d’euros au système audio destiné à l’accompagner !
Verdict Samsung Q900R QLED 8K
Il y a bien des choses à apprécier dans cet engin, et encore plus à admirer – mais ce Q900R est strictement réservé aux pionniers en la moatère. Dire que l’on en a besoin serait mentir. Mais dire qu’on en a envie, là… La 8K est peut-être vraiment la résolution du futur – mais le chemin est encore long avant que nous nous y mettions tous…