Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mini ne reste jamais les pieds dans le même sabot : la Countryman propose du volume aux familles, et en version électrique, elle est parfaite pour le quotidien… Par Philippe Guillaume
C’est quoi ?
Trouver de l’espace dans une Mini, c’est la vocation de la version Countryman ; les plus érudits de nos lecteurs savent que cette idée remonte au début des années 60, soit peu de temps après le lancement de la Mini, et que, sur un empattement rallongé de 10 cm, la Countryman du début permettait d’offrir un grand coffre de 526 litres, avec une banquette arrière rabattable et un plancher plat. De nombreux exemplaires ont reçu une décoration avec des placages de bois sur les côtés, de quoi leur donner une belle identité. Évidemment, les temps ont passé et sous la houlette de BMW, la Countryman a connu une nouvelle vie en 2010. Avec 4,09 m de long, on la trouvait déjà énorme pour une Mini ; mais attendez, la crise de croissance n’en était qu’à ses débuts. La seconde génération est passée à 4,29 m, la troisième, celle qui nous occupe, en fait désormais 4,44. Bon, ce n’est plus très Mini, mais si l’objectif était d’avoir de la place à bord, c’est réussi !

Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
Dans cette troisième génération ? Tout : d’abord le look, plus affirmé que par le passé avec des phares aux LEDs hexagonaux, tandis que la partie arrière lorgne encore un peu plus du côté des SUV, avec notamment une sorte d’arche flottante au niveau du montant C. Ajoutez les feux qui reprennent le motif de l’Union Jack et vous avez une auto avec une belle personnalité !

Et sous le capot ?
Désormais, chez Mini, on a souvent le choix et c’est plutôt une bonne chose ! La Countryman existe avec des motorisations thermiques, au nombre de 4 propositions. Un Diesel 4 cylindres 2.0 avec micro-hybridation (163 ch), et en essence, un 3 cylindres 1.5 (170 ch) ou un 4 cylindres 2.0 (218 ch), tous deux également micro-hybridés, et tout en haut de la gamme, la sulfureuse John Cooper Works avec son 4 cylindres 2.0 de 300 chevaux, sorte de GTI pour les familles. En électrique, on a deux versions : en entrée de gamme (notre modèle d’essai), la E, qui propose 204 ch et 250 Nm, et en haut de gamme, la SE (313 ch, 494 Nm) ; avec un tel écart de puissance, les performances ne sont pas tout à fait dans le même registre. Si, côté vitesse de pointe, on peut grimper à 170 (E) ou 180 km/h (SE), ce qui n’est pas très important, la nôtre accélère de 0 à 100 km/h en 8,6 secondes, quand l’autre en met 3 de moins, ce qui fait une différence au départ du péage. Toutefois, elles reposent toutes les deux sur des batteries de 64,6 kWh, et la E offre globalement 30 kilomètres d’autonomie en plus, une valeur pouvant atteindre 462 km selon le constructeur. Dans les faits, nous aurons fait plus de 350 km en usage péri-urbain, ce qui est déjà pas mal du tout. La capacité de recharge rapide est de 130 kW, une valeur commune sans être exceptionnelle. Enfin, on notera que techniquement, la Countryman partage de nombreux éléments techniques avec les BMW X1 et X2 ainsi que, dans le cas présent, leurs variantes électriques iX1 et iX2. Mais l’emballage diffère sérieusement, c’est l’essentiel !

Et au volant, ça donne quoi ?
On retrouve forcément les bases des Mini modernes, avec un grand écran circulaire de 24 pouces concentrant l’essentiel des informations, et qui demande un peu d’habitude ; mais ensuite, entre l’affichage tête haute, le revêtement en tissu (micro-éclairé), la Mini Countryman, comme les autres modèles récents de la gamme, en met plein la vue. Ensuite, on trouve vite ses marques, avec une bonne position de conduite, une petite rangée de commutateurs (qui permet de sélectionner le mode de conduite Go Kart, amusant…) et l’on découvre, comme souvent sur les Mini, ce qui fait leur charme : un châssis précis (tout en étant moins ferme que d’autres modèles de la gamme) et une direction communicative, ce qui fait que l’on a peu d’engagement à la conduite, par rapport à d’autres « déplaçoirs » sans âme et sans saveur. Ajoutons un habitacle lumineux, un coffre au volume correct (460 l), une belle douceur de conduite au quotidien et des performances déjà suffisantes, et vous avez une auto électrique familiale très recommandable.

Son point fort ?
Elle évolue tout en conservant quelques gimmicks qui lui donnent encore un air de famille avec Mini. Une auto bien dans son époque.
Le verdict de Stuff
Elle a du charme, de l’espace, et sa motorisation électrique « de base » (204 ch quand même) convient très bien dans le cadre d’un usage quotidien. On aime…

Les chiffres clé
Moteur : électrique
Cylindrée : –
Puissance : 204 ch
Couple : 250 Nm
Boîte de vitesse : continue
Poids : 1940 kilos
Vitesse maxi : 1è0 km/h
0 à 100 km/h : 8,6 sec
Conso officielle / de l’essai : 15,7 kWh /100 / 16,5 kWh/100
Prix : gamme Mini Countryman Electric à partir de 37200 €
