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    Essai  : Et voici la nouvelle Toyota Prius !

    This is a revolution  ! La Toyota Prius a sans conteste marqué une rupture dans le monde de l’automobile, en explorant et en imposant la technologie hybride, avec succès puisque plus de 5 millions d’exemplaires ont été vendus – et plus de 23 millions de Toyota avec cette techno hybride. Cette nouvelle génération – la cinquième de la lignée – fait évoluer les fondamentaux, mais n’en demeure pas moins plus désirable que jamais. On vous explique. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Au début, une Prius, c’était sobre, et c’était triste à mourir. A son lancement, en 1997, alors que nous n’étions pas sorti de l’ère «  auto-macho, auto-bobo  », la Prius misait sur son design déprimant de beluga à quatre roues pour faire en sorte que leurs propriétaires puissent afficher instantanément leur adhésion à un nouveau monde automobile  : celui de la sobriété, celui de la conduite apaisée, celui qui ne fait plus de l’automobile une arme par destination  ; orgasme chez les geek-baba-cool  ! Elle a vite été un objet de mode, voire de communication  : Leonardo di Caprio, Ryan Gosling, Cameron Diaz… se sont vite affichés en Prius pour montrer qu’ils avaient à cœur de sauver la planète… avant de prendre un jet privé pour faire leur promo de festival en festival. Mais bon…
    Techniquement, l’idée était aboutie  : la première auto hybride de grande série pouvait afficher à la fois une sobriété record et une fiabilité ferroviaire, ce qui lui a permis de construire sa légende… au fil de quatre générations, toutes progressant en performances, voire même en plaisir de conduite sur la Mk IV, grâce à un châssis enfin communicatif. Cette dernière proposait, en plus de la traditionnelle techno «  hybride auto-rechargeable  », une version rechargeable. Roulement de tambours  : c’est cette techno qui est retenue pour la cinquième génération de Prius, qui nous intéresse ici  : de fait, on peut, en plus, rouler.

    Qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Désormais, une Prius, c’est sobre, mais c’est sympa comme tout  ! Regardez le look  : enfin, voici une auto stylée, bien proportionnée, avec le zeste d’agressivité qui va bien, mais sans en faire trop. L’arrière plus large de 2 cm que l’avant, la poupe horizontale, le pavillon en forme d’arche, les belles jantes  : la Prius fait désormais tourner les têtes, en bien  ! Autre originalité, qui ne va pas dans le sens de l’Histoire, mais qui est, en réalité, une bonne chose  : la nouvelle est plus compacte que l’ancienne, de 4,6 cm en longueur et de 5 cm en hauteur. A part les basketteurs et les taxis, personne ne s’en offusquera. Autre nouveauté  : alors qu’elle est disponible sur certains marchés en version «  auto-rechargeable  » (donc, avec une petite batterie qui se recharge au freinage et à la décélération), Toyota France a choisi de n’importer que la version PHEV, soit hybride rechargeable. Les batteries sont plus grosses, se rechargent de fait sur du secteur, l’autonomie en mode zéro émission est meilleure, mais revers de la médaille, la Prius est plus lourde et plus chère. En même temps, sa présentation et son niveau de finition ont également fait un bond en avant, ce qui permet de justifier cette hausse de prestations. L’identité visuelle est également affirmée par le marquage PRIUS sur la malle arrière et l’apparition de nouveaux coloris.

    Sous le capot, il y a quoi ?
    Un 4 cylindres de 2.0, qui sort 152 chevaux et 190 Nm. Ajoutez à cela à moteur électrique plus puissant que par le passé  : 163 ch, c’est 100 de plus qu’auparavant. Mais comme les puissances ne s’additionnent pas totalement en technologie hybride, cela nous donne un cumul de 223 ch et 240 Nm. Pas mal, en fait, quand on réalise que la première Prius avait un moteur essence de 58 ch et un moteur électrique de 40 ch. Elle abattait le 0 à 100 en 13,4 secondes. La dernière le fait en 6,8 secondes, le temps d’une très bonne GTI  ! La batterie a fait un gros progrès par rapport à la précédente génération de PHEV  : on passe de 8,8 à 13,6 kWh, ce qui autorise, en théorie, 86 km d’autonomie en mode zéro émission. Avec son chargeur de 3,3 kW, la batterie refait le plein en 4 h sur une prise domestique (qui marche bien…). Enfin, certaines finitions peuvent intégrer des panneaux solaires sur le toit qui, si ça tape bien, peuvent permettre de faire plus de 8 km supplémentaire par jour. Les bébés phoques vous remercient…

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Tout est nouveau  : façon Peugeot, on découvre un petit volant et une instrumentation en position haute. Le design intérieur n’est pas très conformiste, mais on y trouve rapidement ses marques, et l’on s’y sent bien. En hiver (avec chauffage, feux, radio, essuie-glace…), les 86 km officiels se sont transformés en 70 km d’usage péri-urbain en mode zéro émission, ce qui n’est pas si mal. Dès le début, on apprécie le surcroît de puissance de cette nouvelle Prius, qui, même sur les batteries, propose déjà de belles reprises pour s’insérer dans le trafic. Ensuite, sur long parcours, on «  subit  » toujours un peu les choix techno de Toyota au niveau de la transmission, avec cette boîte «  façon CVT  » (en réalité, un train d’engrenages épicycloïdal), qui fait un peu mouliner le moteur dans les côtes et lors des fortes accélérations. Mais avec un brin de sensibilité mécanique, grâce au supplément de puissance, ces moments ne dure jamais très longtemps. Batteries vides et sur long parcours, saluons l’efficience de l’auto, avec une conso réelle qui dépasse de peu les 5 l/100. Il sera possible de faire beaucoup, beaucoup moins, au quotidien, si l’on est en mesure de recharger régulièrement. Bravo aussi aux ingénieurs châssis, qui ont réglé une auto plus sympa et communicative à conduire que par le passé. Et pas bravo aux ingénieurs des systèmes de sécurité, puisque la Prius bippe à tout bout de champ, pour un dépassement de 3 km/h, un changement de limitation de vitesse, le retour à la normale, tout ça. Elle passe son temps à bipper et c’est franchement chiant, d’autant que ce n’est pas facile à désactiver – et, sur autoroute, elle se plante systématiquement en prenant la vitesse des aires de repos pour la norme alors que vous restez sur la voie principale. Ok, ce sont les normes européennes, c’est l’avenir, tout ça, mais y’avait moyen de ne pas faire de zèle. Dommage, car cette auto qui a tout ce qu’il faut pour vous rendre zen a parfois le défaut de vous taper sur les nerfs. D’autant plus dommage que la finition a progressé et que l’on se sent bien à bord. Dernier point  : bravo à la techno d’info-divertissement, claire, logique et bien réactive.

    Son point fort ?
    A part les systèmes de sécurité franchement relou (elle n’est pas la seule, hélas), la Prius séduit par son look, son efficience et l’ambiance plutôt zen dans laquelle elle sait vous immerger. La Prius est désormais sexy, et ça, ça se fête  !

    Les chiffres clé 
    Moteur  : 4 cylindres en ligne + moteur électrique
    Cylindrée  : 1987 cm3
    Puissance  : 223 ch à 6000 tr/min
    Couple  : 228 Nm à 4400 tr/min
    Boîte de vitesse  : façon CVT
    Poids  : 1735 kilos
    Vitesse maxi  : 177 km/h
    0 à 100 km/h  : 6,8 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 0,7 l/100 / 5,2 l/100
    Prix  : gamme Prius PHEV à partir de 41900 €

    Le verdict de Stuff 
    Alors que la technologie hybride se démocratise dans quasiment toutes les marques, et avec des tarifs qui sont souvent assez accessibles, la Prius assume son statut de leader d’un changement de paradigme qui la rend un peu plus exclusive qu’auparavant. Cela ne change rien à l’histoire  ; la Prius, on l’aime toujours !

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