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    Essai – Range Rover P530, toujours au sommet

    C’est une icône, un art de vivre, une manière unique de déplacer avec style et avec classe. Le Range Rover nous revient dans sa cinquième génération, avec une prestance encore plus irrésistible. Cinquante ans après son lancement, la légende continue et n’a pas pris une ride. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Il promène les têtes couronnées (Elizabeth, la dead Queen, adorait les Range Rover  !), les stars du foot et du show-biz, même s’il a commencé sa carrière en séduisant les gentlemen farmers en offrant, à son lancement en 1970, un cocktail alors inédit dans le monde automobile, fait d’un subtil mélange de polyvalence, d’espace et de luxe, sans oublier des capacités en tout terrain remarquables, des attributs qui ont toujours été au rendez-vous tout au long des cinq générations. Une constante pour ce véhicule noble, c’est d’avoir toujours eu l’art de se renouveler  ! Pas étonnant que le Range Rover soit rapidement devenu une légende pour les amoureux de l’automobile.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout  ! Les lignes sont subtilement retouchées avec une subtilité qui donne de la finesse à ce mastodonte (donc le Cx est de 0,30, une valeur remarquable pour un engin de ce gabarit), notamment dans la partie arrière, où les feux semblent ne faire qu’une partie avec le bandeau portant l’inscription Range Rover qui traverse le coffre. Si l’air de famille est bien là avec la précédente génération, le contenu mécanique et technologique est entièrement revu et fait de ce Range Rover une auto plus moderne que jamais. A noter qu’une nouvelle version, à empattement long, rajoute 20 centimètres en longueur et propose 7 places.

    Et sous le capot ?
    L’offre est carrément large avec plusieurs types de motorisation  : des 6 cylindres en ligne Diesel (de 250 à 350 ch), deux versions hybrides rechargeables (6 cylindres en ligne essence + moteur électrique, avec 440 ou 510 chevaux – tandis que les batteries de 38,2 kWh permettent quasiment 100 kilomètres d’autonomie en mode zéro émission). Notre véhicule d’essai, et merci encore à Range Rover pour ce prêt prestigieux, était le haut de gamme  : le P530 à moteur V8 biturbo. Il y a toujours eu un V8 sous le capot des Range Rover, mais là aussi, c’est nouveau. Le précèdent, un 5 litres à compresseur d’origine Jaguar, ne passait plus les normes, donc Range Rover a fait appel à BMW, qui fournit ce V8 biturbo, qui sort des valeurs impressionnantes de 530 chevaux et 750 Nm de couple. Pas de soucis à avoir  : malgré les presque 2,6 tonnes (  !) de l’engin, on a de la ressource pour doubler en sécurité  ! Et puis la sonorité d’un V8, lorsque l’on presse le bouton «  start  » le matin, ça donne toujours des frissons  !

    Et au volant, ça donne quoi ?
    On est d’abord séduit par l’ambiance intérieure, avec ce nouvel écran d’info-divertissement de 13,1 pouces, l’ambiance zen et épurée, la finition impeccable, l’excellente sono. Puis on réalise que l’on va devoir mener ce véhicule de 5,05 m de long et 2,20 m de large avec les rétros) dans Paris, et un petit sentiment de stress pointe le bout de son nez… avant de disparaître rapidement, car les formes cubiques du Range permettent d’avoir rapidement le compas dans l’œil, tandis que les roues arrière directrices (qui braquent jusque 7,3°, une nouveauté technique propre à cette 5ème génération) lui donnent quasiment le rayon de braquage d’une compacte genre VW Golf  ! Du coup, il ne reste que l’essentiel  : du confort, de l’apaisement, du plaisir  ! Les ressources du V8 biturbo s’expriment dès les plus bas régimes, et sur route, l’excellente isolation fait qu’aux vitesses légale, on survole le bitume, avec une position de conduite qui permet de bien dominer la route, dans un silence absolu, aucun bruit de moteur ou de vent (celui-ci commence à se faire entendre au-dessus de 160 km/h – mais souvenez-vous  : c’est interdit  !). Bref, les kilomètres défilent sans aucune fatigue, de jour comme de nuit, grâce à l’éclairage automatique à LEDS adaptatifs qui identifie les éléments sur la route (voiture, piéton…) et qui module son faisceau sans jamais les éblouir. Bref, on est bien, avant de se rappeler que l’on a aussi un V8 de 530 chevaux sous le capot. Les accélérations sont détonnantes (le 0 à 100 est couvert en 4,6 secondes  !), et les reprises stratosphériques, mais l’on n’exploite jamais longtemps les ressources du moteur puisque le poids et l’inertie du Range limitent un peu les velléités de conduite sportive, malgré les suspensions et les barres anti-roulis actives. Bref, à son volant, on cruise, tranquille, et l’on profite d’une accélération de dragster de temps à autre. Quant à la consommation, après un essai de 500 kilomètres mixant ville, autoroute et route, la consommation ressort à 14,9 l/100. Certains penseront que c’est beaucoup, mais en fait, au vu de la fiche technique, c’est pas si mal que ça. Il y a une décennie, les gros SUV V8 tournaient plutôt autour des 18 l/100 en moyenne, ce qui démontre les talents de motoriste de BMW. Il n’en reste pas moins que pour des raisons fiscales, ce sont probablement les versions hybrides rechargeables qui se vendront le mieux, même si le V8 reste inimitable pour des questions de noblesse mécanique.

    Son point fort ?
    Capable de rouler à 200 km/h de croisière sur une autoroute allemande puis, trois minutes après, le Range Rover peut enjamber des troncs d’arbres couchés, cette auto est unique  ! Aussi à l’aise garé devant un vieux manoir ou un restaurant étoilé, le Range Rover est décidemment un véhicule à part, qui s’apprécie pleinement au fil des kilomètres. En plus, il n’a pas renié son ADN  : en vrai Range, il peut rouler dans des gués de 90 cm de profondeur, dispose de modes de conduite pour le sable, la boue, les rochers, ainsi que de caméras pour «  lire  » le terrain en cas de conduite off-road un peu extrême, et dispose de menus off-road très complets au tableau de bord pour parer à toutes les situations. Mais au vu du prix de l’engin, qui osera vraiment ?

    Le verdict de Stuff 
    Citer ses concurrents, Bentley Bentayga et Rolls-Royce Cullinan permet de mesurer dans quelle cour joue ce nouveau Range Rover. Le plaisir de conduite est au sommet, le niveau d’équipements et de raffinements également. Quant au V8 biturbo, il lui offre des performances de premier plan et un agrément raffiné…

    Les chiffres clé 
    Moteur  : 8 cylindres en V, biturbo
    Cylindrée  : 4395 cm3
    Puissance  : 530 ch à 5500 tr/mn
    Couple  : 750 Nm à 1800 tr/mn
    Boîte de vitesse  : automatique, 8 rapports
    Poids  : 2585 kilos
    Vitesse maxi  : 250 km/h
    0 à 100 km/h  : 4,6 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 11,4 l/100 / 14,9 l/100
    Prix  : gamme à partir de 127400 €  ;
    version d’essai P530 First Edition, à partir de 182400 €

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