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    Essai – Skoda Kodiaq RS 4×4 : la GTI pour 7 !

    En ces temps d’électrification, la firme tchèque Skoda ne mise pas tout sur l’Enyaq iV, entièrement électrique, et dont on vous a parlé récemment. Le Kodiaq RS sait encore mettre en avant une certaine idée des performances et du plaisir de conduite !Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    600 000 exemplaires : c’est le nombre de Kodiaq qui ont trouvé preneur depuis le lancement du premier gros SUV signé Skoda, la branche tchèque de la nébuleuse Volkswagen. Un succès qui ne doit rien au hasard, tellement l’auto est aboutie : sérieuse, spacieuse, bien conçue, le Kodiaq (qui prend son nom des îles Kodiak et de l’ours du même nom, histoire de paraître bien costaud et à toute épreuve) a été ainsi vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires depuis son lancement début 2017. Un restylage a été opéré il y a tout juste quelques mois.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Les opérations cosmétiques ont été assez légères et se situent principalement au niveau des phares (plus étirés à l’arrière, et qui peuvent être Matrix full LEDs à l’avant), ainsi qu’au niveau de la calandre. De nouveaux sièges font également leur apparition, qui peuvent être ventilés et massants. On le voit, c’est peu, mais il n’y avait pas besoin non plus de faire la révolution. Pare-choc redessiné, spoiler et nouvelles jantes font également partie du package.

    Et sous le capot ?
    Non, ce n’est pas le 5 cylindres des Audi RS3 qui gronde sous le capot, et pourtant, on pourrait presque tomber dans le piège tellement la sonorité rauque est agréable à mi-régime ! En réalité, on retrouve sous le capot le bloc 2.0 TFSI vu par exemple sur les VW Golf GTI. Avec 245 chevaux et 370 Nm, il offre de belles performances en toute facilité, bien aidé par la boîte de vitesse automatique à double embrayage DSG7, douce ou réactive au besoin.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Le Kodiaq est un beau morceau, avec 4,67 m de long : il est une vingtaine de cm plus long qu’un VW Tiguan (avec lequel il partage en fait ses dessous, rallongés pour l’occasion – et il est d’un gabarit identique au Seat Tarraco, ce qui en surprendra personne connaissant un peu la politique de rationalisation technologique du groupe VW), mais il se distingue donc par cette finition RS et cette motorisation sportive. En réalité, on tombe d’abord sous le charme de l’espace à bord (7 places, dont deux dans le coffre, un coffre gigantesque qui peut offrir de 835 à 2065 litres selon la configuration des sièges), avant de réaliser que l’on va être bien traité ! Si quelques plastiques durs subsistent autour de la planche de bord, les sièges en cuir et Alcantara, les surpiqûres rouges propres à cette finition RS, le tableau de bord numérique, l’éclairage d’ambiance, l’excellente sono Canton de 625 W (une option à 485 €, fort recommandable !), l’habitacle lumineux (avec le toit ouvrant, à 1185 €) font que l’on se sent choyé dans cette auto qui offre deux personnalités. La première est faite de douceur et de facilité : le couple du 4 cylindres, l’efficacité de la boîte font que l’on roule tranquillement, sans forcer, avec sérénité et efficacité. Puis, en mode sport, l’on découvre un moteur qui ne rechigne pas à l’effort entre 5 et 6000 tr/min, et qui fait rétrécir alors le paysage, dans une sonorité agréable, permettant de couvrir le 0 à 100 en 6,6 secondes, ce qui est rapide ! Le Kodiaq RS, par son gabarit, n’est pas totalement sportif, mais c’est presque une auto de grand tourisme, qui ne rechigne pas à un rythme rapide mais appliqué, avec peu d’efforts au volant et une belle efficacité. Enfin, le confort d’amortissement (passif) est parfaitement calibré, avec un rien de fermeté mais dans un enrobage ouaté. Et bien entendu, les attentions Simply Clever sont toujours là (protection des arêtes de porte, parapluie dans la porte, gratte givre dans la trappe à essence, entonnoir dans le couvercle de lave glace…) pour vous faciliter la vie.

    Son point fort ?
    Du volume. De la facilité. Des performances. La sécurité des 4 roues motrices en prime. Cerise sur le gâteau ? Une sobriété appréciable en condition réelles, puisque lors d’un long trajet, chargé et sans se trainer, nous sommes restés sous la barre des 9 l/100. Pas si mal au vu du poids et du gabarit.

    Les chiffres clé
    Moteur : 4 cylindres en ligne, turbo
    Cylindrée : 1984 cm3
    Puissance : 245 ch à 5250 tr/mn
    Couple : 370 Nm à 1600 tr/mn
    Boîte de vitesse : automatique à double embrayage, 7 rapports
    Poids : 1719 kilos
    Vitesse maxi : 234 km/h
    0 à 100 km/h : 6,6 secondes
    Conso officielle / de l’essai : 8,6 l/100 / 8,8 l/100
    Prix : gamme à partir de 31410 €, version RS 4×4 à partir de 53260 €

    Le verdict de Stuff
    Le concept de « GTI à 7 places » est quasiment unique sur le marché et on le doit à Skoda, qui reprend à bon compte la mécanique de la Golf éponyme, et l’intègre dans un SUV parfaitement polyvalent, très bien élevé, mais avec un zeste de folie qui ne demande qu’à s’exprimer… C’est peu de dire que nous sommes tombés sous le charme.

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