Comment mêler style, confort, dynamisme, technologie et design : dans la nouvelle Audi A7 Sportback, très certainement, qui fait figure de référence dans son segment… Par Philippe Guillaume
• C’est quoi ?
Souvenez-vous : 2004, Mercedes lance la CLS Coupé, une grande berline au pavillon aplati dans sa partie arrière et à la ligne particulièrement élancée. Mercedes réussit deux coups : concevoir une auto que l’on verra à la fois garée devant les banques d’affaire et faire la figurante dans les clips de rap, et secouer la concurrence qui elle aussi, va plancher à sa berline « grand coupé ». Ainsi, sans la CLS, on n’aurait peut-être jamais vu apparaître les BMW Série 6 Grand Coupé, Porsche Panamera ni l’Audi A7, qui date de 2010. Aujourd’hui, heureux hasard, Audi comme Mercedes renouvellent leurs modèles quasiment en même temps.
• Laquelle est mieux ?
Si la Mercedes est toujours belle, elle est toutefois un peu rentré dans le rang, avec un design moins provoquant qu’à ses débuts. L’Audi, elle, se renouvelle en restant fidèle à sa philosophie, avec son arrière particulièrement effilé, et on a tendance à la trouver plus dynamique que sa rivale, d’ailleurs elle est plus basse (1393 mm de haut, contre 1437), sans que ce ne soit au détriment de l’espace à bord. On la distingue aussi facilement car Audi a fait un gros travail sur la signature visuelle, avec des feux qui se rejoignent par un bandeau à l’arrière, et des optiques particulièrement sophistiquées à l’avant, avec une techno LED Matrix laser !
• Justement, côté techno ?
L’A7 va assez loin, plus loin que la législation même, car elle a l’autonomie niveau 3 (sur 5, quand nous seront tous entièrement passifs à bord dans un futur paradisiaque), mais la loi actuelle ne l’autorise pas à utiliser toutes ses compétences. Régulateur adaptatif, freinage d’urgence, alerte active de maintien de ligne, conduite quasi autonome dans les embouteillages, elle a de quoi rendre la route plus sûre… Ce n’est pas tout : l’intérieur est lui aussi entièrement revu, avec trois écrans dont deux tactiles, la possibilité d’avoir la cartographie du GPS entre les compteurs, un affichage tête haute pour ne pas quitter la route des yeux. Enfin, un système de micro-hybridation 48V (la Mercedes CLS l’a aussi, mais que sur les modèles essence) permet de petites économies de carburant, ainsi qu’une fonction stop & start qui peut s’activer sous les 20 km/h.
• Et cette motorisation 50 TDI, que vaut-elle ?
Attention, ce n’est pas un 5.0, car Audi a revu sa dénomination : désormais, comme chez Mercedes et BMW, le sigle sur la malle arrière n’a plus grand chose à voir avec la taille du moteur sous le capot ! Le 50 TDI est donc le bon V6 3.0 Turbo (l’A7 existe avec une motorisation 40 TDI, soit le 4 cylindres 2.0 qui équipe aussi la majorité des autos du groupe VAG), et entre sa sonorité profonde et feutrée à la fois, l’abondance de couple dès les plus bas régime, et la douceur de la boîte automatique à 8 vitesses, on prend plaisir à avaler des kilomètres par centaines !
• Son point fort ?
Outre le style et la qualité de l’intérieur, c’est surtout l’équilibre entre le confort de la suspension pilotée et l’excellente isolation acoustique (à 130 km/h, on n’entend quasiment rien) et le dynamisme apporté par les quatre roues motrices et directrices qui en fait un cocktail assez irrésistible.
Le verdict de Stuff
Voilà une grande limousine qui ne ressemble pas à un taxi et qui épate par la somme des de ses compétences ! Et quel style !
Les chiffres clé
Moteur V6, 2967 cm3, turbo-Diesel
Puissance : 286 ch à 3500 tr/mn
Couple : 620 Nm à 1250 tr/mn
Boîte de vitesses : automatique, 8 rapports
Poids : 1955 kilos
Vitesse maxi : 250 km/h
0 à 100 km/h : 5,7 secondes
Conso officielle / de l’essai : 5,5 l/100 / 8,5 l/100
Prix : gamme à partir de 62 500 € (à partir 79 500 € pour notre modèle d’essai