Une voiture plaisir, stylée, performante et sans malus, c’est l’équation désormais improbable que résout MG avec le Cyberster. On l’a essayé et c’est sacrément séduisant !
C’est quoi ?
MG : deux initiales pour Morris Garage, une firme britannique fondée dans les années 1920. On lui doit plein de petites autos pragmatiques, mais également de jolis roadsters sympathiques, typiques de la british way of life ! MG TA, TD et, sur la fin, MG B furent des autos qui ont marqué leur époque. Mais l’histoire automobile est souvent pleine de soubresauts ! Sur la fin, MG fut à la fois la griffe « sportive » de Rover, le constructeur d’un nouveau petit roadster, la TF, puis passa sous pavillon chinois pour proposer une large gamme de véhicules hybrides et électriques. Ce Cyberster réunit un peu les deux mondes : un roadster, comme dans le temps, mais électrique, comme maintenant !

Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
Absolument tout ! Et l’on ne manquera pas de constater qu’il fait sensation, avec son allure ramassée (4,55 m de long), sa poupe arrière tronquée et à la signature visuelle particulièrement travaillée, ainsi que ses portes en élytre, comme sur des hypercars valant des centaines de fois plus ! Belles jantes de 19 pouces, freins Brembo, voici une auto qui fait tourner les têtes…

Et sous le capot ?
Que des moteurs électriques, évidemment ! Le Cyberster existe en deux versions : une a simple moteur, en propulsion (notre version d’essai), qui propose déjà 340 ch et 475 Nm. La seconde, en quatre roues motrices, rajoute un moteur sur le train avant et propose 510 ch et un couple monstrueux de 720 Nm, pour un supplément de prix de 5000 €. Si, entre les deux, l’écart de vitesse maximal est marginal (195 ou 200 km/h), la puissance supérieure de la 4WD procure de meilleures accélérations, avec un 0 à 100 km/h couvert en 3,2 secondes contre 5, ce qui est déjà vraiment pas mal, pour la version propulsion. Les deux versions reposent sur des batteries de 77 kWh, acceptant une vitesse de recharge rapide de 144 kW (ce qui est assez moyen), et proposent une autonomie qui va de 443 (510 ch) à 507 km (340 ch). Les deux sont esthétiquement identiques, mais la 510 ch a droit à une capote rouge, si vous le souhaitez…

Et à conduire, c’est comment ?
C’est une belle expérience ! Déjà, il faut s’installer à bord et avec ces portes, c’est relativement aisé, même si l’auto est basse. Il est nécessaire d’avoir un espace de 45 mm aux côtés de l’auto pour que les portes s’ouvrent, mais des capteurs empêchent une collision latérale avec le mur d’un garage, par exemple. Ensuite, on découvre une position de conduite assez basse, sympathiquement sportive, et un coffre plutôt généreux (249 litres) dans la catégorie, ainsi qu’un équipement complet (fonction V2L, audio Bose 8 HP et 320 W, caméra 360°…). Comme dans la MG4, pas besoin de clé, un capteur comprend que vous êtes assis dans le siège et met le contact. L’instrumentation est complète, avec trois écrans, mais le GPS et les fonctions principales sont dans un petit écran à gauche, peu lisible car masqué par le volant. Comme pour toute auto électrique, le Cybester sait décoller en douceur, sans à-coups, et se révèle déjà confortable et très fréquentable au quotidien ; la fonction « one pedal » permet de doser ses ralentissements avec la précision idéale, sans toucher aux freins. Un rayon de soleil ? La capote s’ouvre en 10 secondes et en roulant (mais à moins de 50 km/h). La protection au vent est bonne et, avec les sièges et le volant chauffant, on peut presque rouler décapoté toute l’année tant qu’il fait beau. Même dans cette version d’entrée de gamme, la puissance est suffisante pour offrir de belles accélérations et de belles reprises de temps en temps, puis profiter du moment présent le reste du temps. En cas de conduite un peu sportive, on apprécie la belle vivacité, qui ne donne pas l’impression que l’auto pèse presque deux tonnes, même si, en appui sur route bosselée, les suspensions marquent un peu le pas, malgré une belle rigidité. Bref, ce n’est pas une vraie sportive, juste une auto plaisir avec une belle vocation de GT. D’ailleurs, en roulant paisiblement sur le réseau secondaire, la consommation sait rester raisonnable, avec une autonomie qui peut aller de 350 à 400 kilomètres en conditions réelles. Pas mal du tout, non ?

Son point fort ?
Elle est simplement unique sur le marché, cette Cyberster ! Pas de malus écologique, pas de malus au poids (sur la version propulsion, l’autre dépasse de peu les 2 tonnes), et un plaisir maximal !
Le verdict de Stuff
Non, les Chinois ne sont pas uniquement capables de proposer que des SUV électriques et un peu insipides. MG démontre ainsi qu’il sait cultiver l’héritage de la marque avec une belle dose d’audace et de modernité !
Les chiffres clé
Moteur : électrique
Cylindrée : –
Puissance : 340 ch
Couple : 475 Nm
Transmission : continue
Vitesse max : 195 km/h
0 à 100 km/h : 5 s
Poids : 1895 kilos
Consommation officielle / de l’essai : 16,7 kWh /100 / 18 kWh/100
Gamme MG Cyberster à partir de 62990 €