Disponible en version « sans permis » ou en tant que « équivalent 125 », la Microlino, entièrement électrique, amène une belle dose de sympathie dans les villes. On l’a essayé, on a adoré ! Par Philippe Guillaume
C’est quoi ?
La Micrilono, c’est suisse ! Mais difficile de ne pas voir dans cette séduisante petite (2,51 m de long, elle peut se garer de manière perpendiculaire au trafic) l’influence de l’Isetta des années 50, créée par la firme italienne ISO (par ailleurs à l’origine de somptueuses GT). L’Isetta, lancée en 1953, se distingue par sa bouille ronde, sa porte à l’avant ( !), ses moteurs de scooter : un succès, d’autant plus qu’elle aura été fabriquée sous licence en France (Velam), Allemagne (BMW) et même au Brésil. Avec plus de 170 000 unités construites, elle a marqué l’histoire de l’automobile, et pas seulement parce que Elvis Presley en a eu une.
Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
Ben tout ! La Microlino conserve l’allure générale, toutefois bien modernisée, de l’Isetta, avec cette fabuleuse porte qui s’ouvre par l’avant. Conçue en Suisse, fabriquée en Italie (avec 80 % de pièces européennes), la Microlino est bien évidemment entièrement électrique.
Et sous le capot ?
Pas de moteur thermique, donc, mais deux versions : une « équivalent 50 », sans permis, appelée Microlino Lite, limitée à 45 km/h. Nous avions à l’essai la version correspondant au permis « 125 », dite L7e : limitée pour sa part à 90 km/h, c’est nettement suffisant pour un usage urbain et péri-urbain. A noter que trois niveaux de batterie sont disponibles selon les versions, offrant 93, 177 ou 228 km d’autonomie.
Et au volant, ça donne quoi ?
Il faut déjà entrer à l’intérieur, et en public, ça fait toujours son petit effet ! Pensez toutefois à ne pas coller l’auto qui est devant vous, la porte demande un petit peu de place pour s’ouvrir. Avec un tout petit peu d’habitude, ça se passe bien, même pour les grands gabarits ; il suffit de se baisser un peu, puis de pivoter sur la banquette qui, par réglage, peut s’avancer, puisque le volant est fixe. Ensuite, on est surpris de l’espace à bord, qui loge facilement deux adultes sans problèmes ; le coffre de 230 litres est également d’un beau secours. En bonne auto électrique, la Microlino accélère bien (une fonction boost permet même de muscler l’accélération pendant quelques secondes), et nous avons vérifié la vitesse de pointe de 90 km/h. Doubler de grosses berlines allemandes sur les voies péri-urbaines est un jeu rigolo. La tenue de route est relativement sûre, même si, avec le petit empattement, les petites roues et la direction pas assistée, la Microlino n’offre pas la sérénité d’une « vraie » auto. Mais disons que pour l’usage auquel elle est destinée, c’est correct. On se passe de clim’, on ouvre les fenêtres et le toit ouvrant, on met les lunettes de soleil et on profite de l’instant !
Son point fort ?
Attendez-vous à être filmé, car jamais, au volant d’autos plus prestigieuses (Porsche, Maserati…), je n’ai été autant pris en photo au feu rouge ou même dans le trafic, qu’au volant de cette Microlino. Elle attire une sympathie folle et, quand vous ouvrez la porte, c’est la sidération !
Verdict
Certes, c’est plus cher qu’une spartiate Citroën Ami, mais c’est dans les tarifs d’une Ligier Myli, moins séduisante ; en ce moment, Microlino s’offre avec des loyers assez accessibles. La Microlino remet de la joie de vivre dans la ville avec un sympathique clin d’œil au passé.
Les chiffres clé :
Moteur : électrique
Boîte de vitesse : continue
Poids : 496 kilos
Vitesse maxi : 45 / 90 km/h
0 à 50 km/h : 5 secondes (version L7e)
Prix : gamme Microlino à partir de 17990 €, version L7e à partir de 19990 €.
Le verdict de Stuff