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    Essai – Abarth 500e Cabriolet, le e-scorpion

    Avant, une Abarth, ça faisait broaaap, maintenant, ça fait whizzzz. Faut-il être nostalgique du passé ? Un peu, peut-être, mais il faut aussi vivre avec son temps. Les Abarth 2024 sont là pour ça. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Faut-il vraiment remonter aux origines de l’histoire, de Karl Abarth, autrichien devenu Carlo en 1949, quand il lance son business de préparation automobile, avant de proposer des pièces pour des Fiat en 1952, puis d’avoir un deal avec la marque en 1957. Après une période de gloire, puis une longue période de jachère, Abarth est revenu à la mode en 2007 avec ses lignées de Fiat 500 sportives, qui faisaient broaap et qui dépotaient un peu. La marque est toujours là, sauf que les Fiat 500 sont désormais électriques, et que les Abarth aussi…

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout ! Le gabarit des nouvelles générations de 500 a évolué, l’auto est un peu plus volumineuse et l’espace à bord est un rien plus généreux. La griffe Abarth ajoute également une jolie touche de sportivité : jantes, spoiler, bouclier, diffuseur, couleurs, on n’est pas dans la Fiat 500 de base. Voici une auto qui se remarque !

    Et sous le capot ?
    L’Abarth offre plus de batteries la Fiat 500 : 44 kWh. La 500, en effet, propose une version 23,8 kWh avec un moteur de 95 ch, et 42 kWh avec 115 ch. L’Abarth fait monter le curseur à 155 ch, fidèle à sa réputation de bombinette qui dépote. De fait, si la meilleure des Fiat 500 pointe à 150 km/h et abat le 0 à 100 km/h en 9,5 secondes, l’Abarth 500e propose 7 secondes et 155 km/h.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    La position de conduite est meilleure qu’auparavant. En même temps, ce n’était pas compliqué, les Abarth 500 thermiques donnaient l’impression d’être assis sur un tabouret, avec un volant mal placé, le tout se faisant secouer par des suspensions en bois. Ça, ça n’a pas changé : l’Abarth 500e est toujours raide, probablement trop s’agissant d’une auto dont la vocation est d’être désormais totalement urbaine. L’intérieur a également fait un beau progrès : planche de bord revêtue d’Alcantara surpiqué, info-divertissement à la page, jolis sièges, on est bien accueillis dans cette Abarth et la bonne sono JBL ajoute au plaisir d’être à l’intérieur. La conduite à l’air libre est vraiment cool et les accélérations sont réjouissantes. Dans chaque rond-point, l’impression de conduire un petit karting est tout aussi jouissive.

    Malgré tout, dans la version d’essai, Cabriolet, l’isolation phonique de la capote est un rien faible, notamment dans les tunnels où ça résonne fort, mais le petit rayon de braquage, le gabarit compact et la belle réactivité de l’auto (merci aux 235 Nm de couple, disponibles instantanément) sont un régal au quotidien (si l’on accepte de se faire secouer par les suspensions). Par contre, le rayon d’action, inférieur à 200 kilomètres entre deux recharges pourra paraître faible pour certains. Et la recharge rapide (maxi 85 kW) n’est pas si rapide que ça… En même temps, le gabarit compact de l’auto ne permet pas de faire mieux : loger tout ce barda électrique dans 3,67 m, c’est déjà un exploit, non ?

    Son point fort ?
    Élégante, sportive, craquante, l’Abarth 500e, surtout dans cette version cabriolet, a tout pour devenir à nouveau la coqueluche des quartiers chics.

    Les chiffres clé 
    Moteur électrique synchrone à aimants permanents
    Puissance : 155 ch
    Couple : 235 Nm
    Boîte de vitesse : continue
    Poids : 1355 kilos
    Vitesse maxi : 155 km/h
    0 à 100 km/h : 7 secondes
    Conso officielle / de l’essai : de 17,1 à 22 kWh/100
    Prix : gamme Abarth 500e à partir de 36900 €, version d’essai Cabriolet à partir de 42300 €

    Le verdict de Stuff 
    Brooap… C’était mieux avant, les Abarth ? Disons que c’était bourré de défauts (suspension, boîte de vitesse, position de conduite), mais c’était rigolo. Désormais, on « sauve la planète » (sic), en silence et sans émotions, avec moins de 200 km d’autonomie et des suspensions toujours raides. La modernité y gagne ce que la polyvalence y perd, mais si vous habitez à Monaco, ça le fait…

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