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    On a testé… le Honor 50

    Serait-ce la première étape de la tournée du grand retour ?

    Après deux longues années passées dans le brouillard du fait de controverses géopolitiques, le grand spécialiste des smartphones abordables, Honor, est de retour en Europe.
    L’ancienne maison mère, Huawei, est certes toujours sur liste noire, mais Honor est entre-temps devenu sa propre entreprise libre de choisir les logiciels qui lui plaisent. Vous pouvez donc bien parier sur le retour des applis Google ! Le Honor 50 est le premier portable à sortir sous ce renouveau, il doit donc faire parler de lui. Son appareil photo 108 MP et son écran incurvé sonnent bien sur la papier. Mais on est en droit de se demander, alors que nos frontières leurs étaient inaccessibles à cause des embargos commerciaux, si leurs rivaux n’auraient pas réussi à perfectionner l’art de mélanger les meilleures performances avec un prix abordable et s’ils n’auraient pas dépassé le maître ?

    Design et caractéristiques : ça a air familier
    Avec son écran aux bords incurvés, ses dimensions fines et son dos qui a l’air fait de verre (alors qu’il est en plastique), le Honor 50 s’offre une apparence vraiment «  premium  ». Il a même droit à un capteur d’empreintes digitales sous son écran (pas toujours inclut à ce prix-là) qui reconnaît vos empreintes à une vitesse folle. Il ressemble aussi beaucoup au Huawei P50, avec ses deux énormes bosses de caméra abritant en tout quatre objectifs. De ce qu’on en sait, le design avait déjà été décidé avant la séparation avec Huawei. Et bien que ce soit un très beau portable au vu de son prix, on ne peut pas s’empêcher de penser que l’un a copié les devoirs de l’autre.

    Même avec un écran de cette taille, ce téléphone reste un poids-plume à seulement 175g, en plus d’avoir une parfaite prise en main grâce à ses bords incurvés. Mais la face comme le dos restent des aimants à traces de doigts, donc vous aurez besoin de passer un coup de chiffon régulièrement pour le garder aussi classe qu’au premier jour, vous êtes prévenus. Sans port casque 3,5 mm ni dongle fourni avec le téléphone, vous devrez vous rabattre sur vos propres écouteurs Bluetooth ou sur les intra-auriculaire USB-C inclus dans la boîte.

    Écran et son  : bonheur visuel
    Les performances de l’écran OLED du Honor 50 vont bien au-delà de son poids, avec son taux de rafraîchissement à 120Hz et une résolution Full HD+ capable de rivaliser avec des portables bien plus chers. Pas de taux de rafraîchissement variable ici, vous devez donc choisir entre les 120Hz pour un écran clair comme de l’eau de roche, ou les 60 Hz qui seront plus gentils avec votre batterie. Heureusement, un mode dynamique se charge de passer de l’un à l’autre automatiquement. Et pour être honnête, être en 120 Hz constamment ne fera pas une si grande différence au niveau de votre autonomie, donc vous pouvez vous permettre de les garder activés.

    Avec ses 6,57 pouces, l’écran est large, mais ce portable reste agréable à prendre en main. Il nous offre les couleurs puissantes et vibrantes qu’on attend de la technologie OLED, bien que les couleurs soient un peu froides en paramètre d’usine, mais vous ne manquerez pas d’options pour calibrer l’image exactement comme vous l’entendez. Les différents niveaux de luminosité ne vous brûleront pas la rétine comme certains téléphones phares, mais regarder une vidéo HDR sur YouTube ne vous fatiguera pas les yeux pour autant. L’appareil photo frontal «  holepunch  » ne gêne pas le visionnage non plus.

    Malheureusement l’audio n’est pas très bon, l’enceinte mono au bas du téléphone délivre un son qu’on pourrait qualifier de mou et ce à n’importe quel volume. Au moins lorsque vous montez le volume, vous le montez fort, mais vous voudrez utiliser un casque pour écouter vos morceaux préférés.

    Appareils photo  : Puissance 4
    Ne pensez pas que le nombres d’objectifs présents au dos du Honor 50 soit représentatif de la qualité de ses photos  : seul l’objectif principal de 108 MP prend des photos que vous serez fier de poster sur vos réseaux sociaux. Le capteur de profondeur 2 MP n’est bon qu’à prendre des portraits, mais ne s’avère pas plus efficace que ce que la concurrence peut faire en terme de logiciels. La lentille macro de 2 MP est correcte, si vous arrivez à vous placer pile à la bonne distance pour qu’elle vous révèle tout son potentiel – ce qui s’avère compliqué si jamais votre sujet bouge ne serait-ce qu’un peu. L’objectif ultra-large 8 MP n’a pas vraiment de quoi se vanter non plus. L’angle de vue offert n’est pas beaucoup plus grand que celui de l’objectif principal, et n’est clairement pas aussi détaillé. Les couleurs paraissent également plus ternes. Vous pourrez toujours utiliser les clichés obtenus, mais ils ont rarement ce côté «  wow  » que certains pourraient rechercher.

    Au moins, l’objectif principal est capable de prendre des photos de hautes qualités, avec le niveau de détails qu’on attendrait d’un nombre de pixels si haut. Cette accumulation de pixels est d’ailleurs utilisée à bon escient, puique les détails des textures sont parfaitement préservés sans générer trop de bruit. Les détails, voilà le point fort du Honor 50, et ce même pour des sujets très éloignés de l’objectif. Les couleurs sont globalement similaires à celles de la réalité, et l’exposition est bien gérée, conditions les plus délicates mises à part. Honor continue de cacher le mode photo HDR dédié dans un menu plutôt que de le laisser s’activer de lui-même comme beaucoup de ses rivaux, prendre une photo vers une source de lumière peut donc offrir de résultats parfois aléatoires, mais tout cela égale au moins le reste des autres téléphones à moins de 500 €.

    Néanmoins, son capteur s’avère bien plus large que celui des autres appareils photos, ce qui aurait dû s’avérer utile en basse lumière, mais le Honor 50 déçoit ici aussi. Sans stabilisation d’image numérique et de mode nuit automatique, vos photos prises sur le vif peuvent vite se retrouver floues et ternes. On voit du mieux lorsqu’on active manuellement le mode nuit mais de manière générale, le Honor 50 vous fera travailler plus que vous ne le devriez pour prendre les photos incroyables que vous désirez puisqu’il ne gère pas tout ces paramètres automatiquement. Les fans de selfies apprécieront l’appareil frontal 32 MP qui use de son algorithme relié au capteur principal pour vous offrir de superbes images en format 8 MP bourrées de détails – tant que vous lui procurez suffisamment de lumière  !

    Performances et batterie  : autonome, mais à équilibrer
    Puisque Huawei ne fournit plus Honor, les processeurs Snapdragon de Qualcomm sont devenus les nouvelles stars de leurs téléphones. Néanmoins, le Honor 50 a décidé d’opter pour une puce un peu moins puissante que celles des téléphones phares du moment, la Snapdragon 778G. Elle reste tout de même une puce huit cœurs avec 5G et est couplée à 6 GB de RAM, elle est donc parfaitement capable de gérer toute demande habituelle d’un utilisateur Android. Passer d’un écran à l’autre est fluide, les applis s’ouvrent rapidement et le multitâche n’a pas posé trop de problèmes. Mais si vous aviez précédemment un téléphone haut de gamme, vous remarquerez bien vite qu’il n’est pas aussi réactif qu’on pourrait l’espérer sur les applis plus gourmandes et peut prendre un peu plus de temps à les charger.

    Il en va de même niveau gaming : le Honor 50 est capable de faire tourner n’importe quel jeu du Play Store, mais n’espérez pas le voir utiliser ses 120Hz sur des jeux tournés vers l’action comme Call of Duty Mobile, surtout si les paramètres du jeu sont poussés au maximum. Mais une fois que vous aurez trouvé le bon équilibre au niveau des réglages, vous verrez que tout est parfaitement fluide. 128 Go de stockage de base s’avère très généreux pour un téléphone milieu de gamme, mais on regrette qu’il n’y ai pas de port microSD pour pouvoir l’étendre par la suite.

    L’un des points les plus impressionnants du Honor 50 reste son autonomie. Sa batterie 4300 mAh n’est pas la plus grosse du marché, mais quelques ajustements l’ont bonifiée  : même en 120 Hz constant, vous n’aurez pas à vous soucier de trouver une prise pendant une journée entière. En activant le mode dynamique, vous pourrez tout juste atteindre deux jours, mais vraiment pas plus.

    Processeur et software  : une petite touche de magie
    Les applis Google ont beau être à quelques pressions de là, ne vous attendez pas pour autant à retrouver l’expérience Android que vous connaissez bien. Le Honor 50 conserve son interface classique, la MagicUI, et elle n’a pas tant changé depuis les modèles sortis sous Huawei. On retrouve le mélange habituel d’éléments inspirés d’Android et d’iOS, leurs icônes multicolores remplissant les différents écrans d’accueil plutôt qu’un tiroir d’applications. Même avec la présence de Google, Honor ne s’est pas débarrassé de ses applications personnelles, à savoir deux clients de messageries, deux galeries photo et Microsoft Swiftkey en lieu et place du clavier Google.

    Si vous faîtes déjà totalement partie intégrante de l’écosystème d’applis Google, vous trouverez un bon nombre d’applications que vous n’utiliserez jamais, mais ce téléphone vous laisse en supprimer une bonne partie. L’UI est d’ailleurs plus lisible que ses anciennes versions, et devraient donc s’utiliser sans problèmes sur une base journalière.

    Honor 50  : notre verdict
    Avec son écran fluide, sa recharge rapide et son look premium, le Honor 50 semble en mesure d’offrir un retour marquant à son concepteur. Les utilisateurs à la recherche de performances seront peut-être refroidis par son processeur légèrement en deçà de celui des plus gros téléphones ou par ses appareils photos de seconde-zone, mais le retour des applis Google contrebalance largement tout cela.

    Malheureusement, on n’a pas ici le champion au top de sa forme que l’on espérait voir. L’année d’absence d’Honor a suffi pour que des milieux de gammes rivaux tels que le Realme GT et le OnePlus Nord 2 5G montrent les dents. Si payer plus pour son design supérieur ne vous dérange pas, alors foncez vous offrir le dernier né d’Honor. Mais si ce n’est pas le cas, vous devriez sérieusement y réfléchir à deux fois.

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