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    Essai – Lexus LS 500h AWD, l’hybride, en mode première classe

    Le monde des limousines de grande classe est assez fermé : oublions Rolls Royce et Bentley pour s’adresser à celles qui naviguent un cran en-dessous. On a alors le triumvirat allemand (Audi A8, BMW Série 7, Mercedes Classe S), l’originale Maserati Quattroporte et, surtout, la Lexus LS 500h qui impose sa technologie hybride sans rien lâcher question confort et raffinement. On adore… Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    C’est par elle que tout a commencé ! A la naissance de la marque Lexus, en 1989 (dont on rappellera l’acronyme : Luxury Executive for the US, soit la branche « chic » de Toyota, a destination principale des USA), l’offensive reposa sur une grande berline, la LS. Longue de 5 mètres, elle proposait un V8 4.0 de 245 ch, rien d’excitant en soi, mais c’était suffisant pour tenter de pénétrer le marché américain friand de grandes berlines confortables et capables de dévorer des kilomètres par milliers. Et contre toute attente, cela a pris : la fiabilité exceptionnelle de l’auto, son confort, son excellent rapport prix / équipement, tout ceci ont contribué à faire de cette auto un vrai succès, tant aux USA que sur d’autres marchés (Russie…). En Europe, notre système de taxation punitive ne lui permet pas de s’épanouir comme elle le devrait. Néanmoins, saluons l’arrivée de la 5ème génération, phase 2…

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Calandre (dessinée par des maîtres artisans Takumi, elle n’offre pas moins de 7000 facettes !) et feux sont un tantinet redessinés, ce qui permet à cette grande (5,23 m de long) limousine d’avoir une posture très affirmée sur la route ! A l’intérieur, l’écran de l’info-divertissement a lui aussi bénéficié d’une petite dose de croissance : à 12,3’’, désormais, il trône avec plus de majesté sur la console centrale. Enfin, d’autres technologies ont-elles aussi trouvé refuge dans cette dernière génération de LS, comme le rétroviseur central dont l’image est confié à une caméra…

    Et sous le capot ?
    On retrouve la technologie hybride non rechargeable chère au groupe Toyota (mais les choses changent, puisque du PHEV et du full EV sont désormais au catalogue…). Sous le capot, un bon gros V6 3.5 cohabite avec un moteur électrique, les deux s’entendant pour sortir de concert 359 chevaux. La LS 500 h recharge ses batteries au freinage ou lors des décélérations, pour donner le petit coup de boost nécessaire à chaque relance. Enfin, une boîte à train épicycloïdal simule la présence de 10 rapports grâce à sa fine gestion électronique. Dans les faits, sachez que le silence et la douceur sont des valeurs privilégiées par la technologie de cette auto.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Mais en fait, faut-il vraiment prendre le volant ? Car c’est probablement à l’arrière que cette sublime auto offre l’expérience de voyage la plus suave ! Bien calé dans des sièges individuels, qui permettent, en décalant le siège avant droit, d’avoir quasiment un mètre pour ses jambes, tout en profitant de fonctions comme le chauffage et le massage, protégé des regards extérieurs par des stores, vous vous sentez bien. 22 possibilités de réglage sont offertes, le dossier peut s’incliner à 48°, la fonction massage a été supervisée par des maîtres Shiatsu, autant dire que l’on va être bien !
    Une fois passé derrière le volant, je ne sais où donner de la tête. Entre l’affichage tête haute, l’horloge analogique, les placages de bois sur les contre-portes, les sièges en cuir somptueux, on est clairement dans l’univers du premium. Ensuite, entre le confort de suspensions exceptionnel et la douceur propre à la cinématique hybride du groupe Toyota (vous oubliez rapidement de savoir si le moteur thermique tourne, ou si vous êtes propulsé par les batteries, ou les deux…), vous vous laissez aller, comptant sur les ressources de ce gros moteur qui se fait assez silencieux, mais ne rechigne pas à pousser des vocalises quand il est vraiment sollicité, ce qui arrive rarement en conduite quotidienne. Au final, on sort sur route des consommations basses, proches de ce que font ses concurrentes… en Diesel. Et l’on découvre, sur route sinueuse, une auto plus dynamique, agile et plaisante à conduire que l’on ne l’aurait imaginé de prime abord.

    Son point fort ?
    Look tranché, facilité de conduite, silence, dynamisme, sobriété : cette grande berline statutaire coche toutes les cases !

     

    Le verdict de Stuff 
    Vous voyez des limousines noires allemandes partout ? Sortez du troupeau avec cette déclinaison japonaise du genre, subtile, raffinée, peu fréquente sur nos routes, agréable, sobre et chantante avec son V6 expressif dans les tours. Un cocktail franchement peu banal !

    Les chiffres clé 
    Moteur : 6 cylindres en ligne + moteur électrique
    Cylindrée : 3456 cm3
    Puissance : 359 ch à 6000 tr/mn
    Couple : 350 Nm à 5100 tr/mn
    Boîte de vitesse : automatique CVT, 10 rapports
    Poids : 2265 kilos
    Vitesse maxi : 250 km/h
    0 à 100 km/h : 5,5 secondes
    Conso officielle / de l’essai : 7,6 l/100 /9,5 l/100
    Prix : à partir de 102 990 €, modèle d’essai en configuration Executive Innovation : 155 690 €

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