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    Essai – Ford Everest 2.0 BiT, un baroudeur exotique

    Qui peut douter du savoir-faire de Ford dès qu’il s’agit de proposer un véhicule robuste, polyvalent, confortable et efficace  ? Nous avons essayé l’Everest, un gros SUV qui n’a peur de rien. De quoi nous donner des envies de voyage  ! Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Ecosport, Puma, Kuga, Explorer  : la gamme des SUV Ford vendus en France est déjà assez fournie. Voire, si on étend le spectre aux Fiesta et Focus Active, la nouvelle Mustang Mach-E électrique et le pick-up Ranger, ainsi que sa déclinaison sportive Raptor sans oublier le Edge qui vient tout juste de quitter le catalogue, là, on est dans la grosse exhaustivité  ! Cela dit, en bon constructeur mondial, Ford a encore d’autres atouts dans sa manche. On pense bien évidemment au F 150, ce gros pick-up qui constitue depuis moult années la meilleure vente de véhicules aux USA, mais nous sommes allé chercher du plus exotique encore  : l’Everest, encore un SUV aux dimensions généreuses (4,89 m de long, 1,83 m de haut, 1,86 m de large), qui est principalement destinés aux marchés d’Asie, d’Océanie et d’Afrique & Moyen-Orient.

    C’est quoi, le concept  ?
    Dans les zones géographiques sus-nommées, le pick-up reste un véhicule majeur pour ses compétences. Et de fait, certains constructeurs ont décliné ces véhicules en SUV, pour offrir plus de confort et d’espace habitable, tout en conservant une base technique de dur au mal. C’est le cas de cet Everest, qui est ainsi développé à partir d’une base de Ford Ranger (Toyota fait de même, avec le Fortuner, construit sur la base du Hi-Lux, tandis que Mitsubishi et Isuzu ont suivi également la même démarche avec, respectivement, les duos L 200 / Pajero Sport et D-Max / MU-X). L’intérêt est évident  : d’un côté, le constructeur optimise une plateforme industrielle  ; de l’autre, l’utilisateur dispose d’un véhicule familial, mais avec une techno conçue pour résister à un usage professionnel. Et ça, sur les pistes de l’Australie, de la Thaïlande, du Sénégal, c’est important (Ford précise que l’Everest a subi pas moins de 6 millions de kilomètres de tests sur les pistes les plus dures, avant son industrialisation). Nous sommes d’ailleurs allé l’essayer (avant le confinement) dans l’un des pays où il est produit : l’Afrique du Sud.

    Et sous le capot ?
    C’est super moderne, et si vous vous dites que cet essai n’est que moyennement intéressant parce que le véhicule n’est pas disponible chez nous, détrompez-vous  : l’Everest se dote d’un tout nouvel ensemble moteur / boîte, que l’on peut également retrouver sur le Ranger, le pick-up vedette du marché français. On a donc un 2.0 diesel, certes, mais avec un double turbo et surtout une boîte automatique à 10 vitesses, plus tout un arsenal de conduite 4×4 (géré par une molette), afin de ne reculer devant aucune difficulté. Ce moteur développe des chiffres impressionnants pour un 2.0  : 213 ch et 500 Nm de couple. Avec un tel moteur, il peut tracter 3100 kilos, soit un joli bateau pour aller surplomber les chutes Victoria !

    Et côté techno ?
    Là encore, c’est très moderne  : l’ergonomie est bien étudiée, l’instrumentation claire et lisible et surtout, l’Everest dispose de l’info-divertissement Sync3 de chez Ford, le dernier du genre. On aime donc sa compatibilité Android Auto et Apple CarPlay, et aussi le fait qu’il puisse disposer de l’app 4×4 TracksforAfrica (avec des cartes dans 20 pays), parfaite pour trouver le petit lodge paumé au fond de la savane, d’où vous pourrez regarder des hippos prendre leur bain au coucher du soleil. Pour supporter le voyage, l’habitacle regorge de prises USB, ainsi que de logements dans les contreportes pour mettre une bouteille d’eau d’un demi-litre, s’agirait pas de se déshydrater en route  ! En bonus, son système de commande vocale répond même aux injonctions en zoulou  ! Enfin, on dispose évidemment un assistant au parking, un régulateur de vitesse adaptatif avec freinage d’urgence (des fois qu’une antilope traverse de manière imprudente sur une piste au fond du Kalahari), des feux automatiques et un assistant au maintien de ligne.

    Et au volant, ça donne quoi  ?
    L’espace à bord est généreux, on dispose d’une troisième rangée de sièges, pour embarquer au besoin 7 personnes. Une fois à l’intérieur, on oublie les racines «  utilitaires  » de l’engin  : entre les sièges en cuir, l’info-divertissement up-to-date, la techno de pointe et la boîte automatique, on est choyé  ! Les 10 vitesses passent en douceur, au point qu’on oublie rapidement de les compter, laissant la gestion électronique optimiser les ressources du 4 cylindres bi-turbo. Le châssis propose une conduite sûre même s’il n’est pas fait pour être brusqué. En bonus  : le confort de suspension s’avère impressionnant sur les pistes de terre, que l’on dévale à rythme élevé avec le sentiment de survoler la caillasse  ! Et en bonus, il est garanti 4 ans ou 120 000 km.

    Le verdict de Stuff 
    Certes, il n’est pas disponible chez nous  : on se console avec le Ranger, qui peut offrir la même techno. On perd le coffre, on gagne une benne, ça se tient. Toujours est-il qu’entre le Kuga et l’Explorer, l’Everest aurait toute sa place dans la gamme européenne de Ford, non ?

    Les chiffres clé 
    Moteur 4 cylindres en ligne, 1996 cm3, bi-turbo
    Puissance  : 213 ch à 3750 tr/mn
    Couple  : 500 Nm à 1500 tr/mn
    Boîte de vitesses  : automatique, 10 rapports, 4×4
    Poids  : 2387 kilos
    Vitesse maxi  : 180 km/h
    0 à 100 km/h  : nc
    Conso officielle / de l’essai  : 7,6 l/100 / 10 l/100
    Prix  : Pas importé en France. En Afrique du Sud, gamme à partir de 536.200 ZAR (26.200 € / modèle d’essai à partir de 717.800 ZAR (34.500 €).

     

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