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    Essai – Volkswagen Caddy 2.0 TDI : familles, je vous aime

    La mode des SUV a fait des victimes collatérales  : les familles, fans de monospaces, qui voient l’offre se réduire comme peau de chagrin. Heureusement, les «  ludospace  » sont là pour prendre le relais, comme ce Volkswagen Caddy, aussi malin qu’agréable en toutes circonstances. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Non, ce n’est pas que l’utilitaire du plombier, à la carrosserie ravagée et à l’intérieur déglingué. Les «  ludospace  » sont certes dérivées de véhicules à la vocation utilitaire, mais ils se sont adaptés à l’ère moderne, et ce Volkswagen Caddy est probablement le plus fréquentable d’entre tous, tant par sa technologie que par son agrément de conduite particulièrement soigné. Et pourtant, cette évolution n’était pas gagnée, car, lancé en 1980, le Caddy est alors un pick-up sur base de VW Golf I, vendu principalement dans les pays émergents. Et en 1995, bim, ce n’est plus un pick-up mais un engin doté d’une grosse cellule à l’arrière, parfaite pour charger plein de trucs. Ça reste évidemment très utilitaire et ce jusqu’en 2004, où le Caddy se met à proposer d’être un engin de transport pour les familles. C’est un peu rustique, certes, mais ça a progressé. En 2015, la quatrième génération soigne le propos, et en 2022, la cinquième en rajoute une couche. Nous y sommes et c’est finalement assez séduisant.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Pas mal de choses. Déjà, le look  : si l’on s’arrête au capot, on a l’impression de voire une Golf, avec une signature visuelle à LEDs très moderne. Évidemment, au-dessus, la hauteur de l’engin ne fait pas mystère de ses origines utilitaires, ni du généreux espace disponible à bord. On continue à l’arrière, avec des feux à LEDs, dont la fine signature verticale allège le côté «  façade de congélateur  » de l’engin. Les nouveautés continuent côté châssis, avec la disparition des ressorts à lame, costauds mais un rien ferme, pour des suspensions plus élaborées. Enfin, à l’intérieur, une instrumentation entièrement digitale, comme sur les Golf de dernière génération, a fait son apparition. Oui, elle est loin, l’auto du plombier !

    Et sous le capot ?
    Là, ça innove moins, mais en même temps, la banque d’organes du groupe VW est tellement riche qu’en réalité, pourquoi se compliquer la vie pour une auto qui a vocation à rester pragmatique avant tout  ? Du coup, notre Caddy 2022 est disponible que dans des versions animées par l’un des moteurs iconiques du groupe WV, le 2.0 TDI, dans des puissances de 75, 102 ou 122 chevaux. Rien de décoiffant, mais notre version d’essai, le 122 ch (avec 320 Nm de couple et la boîte DSG7) était suffisamment véloce pour suivre le trafic. Coupleux et agréable.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Déjà, l’impression d’espace est vraiment réjouissante, avec une garde au toit (vitré, qui laisse entrer une belle lumière) gigantesque. Les cinq sièges, recouverts d’Alcantara sur notre modèle d’essai, augurent d’un bon confort, d’autant que les portes latérales coulissantes facilitent l’accès à l’arrière. Ensuite, on découvre un univers entièrement digital, avec tableau de bord et info-divertissement totalement en phase avec les innovations de la dernière génération de Golf. C’est franchement moderne et totalement inédit sur une auto de cette catégorie. Enfin, le 2.0 TDI, une vieille connaissance, se marie assez bien avec la boîte DSG7, pour une conduite en douceur, en souplesse, sans trop de bruits parasites du Diesel, et avec suffisamment de dynamisme pour suivre le trafic sans efforts. La tenue de route est sûre sans être joueuse pour le moins du monde, quelques bruits aérodynamiques se font logiquement entendre au fur et à mesure que la vitesse augmente, et alors  ? En réalité, c’est une auto à vocation utilitaire, dont on parle  ; et pourtant, tout au long de cette semaine d’essai, j’étais souvent à deux doigts de me dire que j’avais là l’auto idéale, spacieuse, confortable, sobre, efficace. Car, bien entendu, c’est aussi pour le volume à bord que l’on jette son dévolu sur un Caddy  : et dans ce cas, bonne pioche, car il offre au minimum un coffre de 1213 litres, contre 775 l sur un Renault Kangoo et 597 l sur un Opel Combo.

    Son point fort ?
    C’est le croisement entre la techno dernier cri du groupe VW et l’espace à bord, d’autant plus qu’une version Maxi est disponible (elle ne fait pas 4,50 mètres de long mais 4,83 m et propose encore plus d’espace). Bref, c’est un peu le meilleur des deux mondes, qui vous fait oublier, par son intelligence et son agrément, la disparition (si ce n’est la montée en gamme et en tarif) des monospaces.

    Le verdict de Stuff 
    Le Caddy, c’est le couteau suisse de VW, dispo en version utilitaire Cargo pour les pros, comme en version California, avec kitchenette, pour les campeurs et les explorateurs. En réalité, la version classique, avec un haut niveau de finition, coche toutes les cases d’une famille dans le besoin. Confort, efficacité, sobriété et même plaisir de conduite, eh oui !

    Les chiffres clé 
    Moteur : 4 cylindres en ligne, turbo-diesel
    Cylindrée : 1968 cm3
    Puissance : 122 ch à 2750 tr/mn
    Couple : 320 Nm à 1600 tr/mn
    Boîte de vitesse : automatique à double embrayage, 7 rapports
    Poids : 1713 kilos
    Vitesse maxi : 186 km/h
    0 à 100 km/h : 11,4 secondes
    Conso officielle / de l’essai : 5,1 l/100 / 7,1 l/100
    Prix : gamme à partir de 29.190 €, modèle d’essai à partir de 37.690 €

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