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    Essai : tout sur les DS9 E-Tense 225, 250 & 360 hybrides rechargeables

    DS, c’est très certainement l’un des blasons les plus marquants de l’histoire de l’automobile française. C’est désormais la marque de luxe, à l’identité bien française, du groupe Stellantis. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    La DS9, grande limousine, offre un subtil mélange de luxe et d’efficience dans ses versions E-Tense hybrides rechargeables, que nous avons pu essayer dans chacune de ses trois déclinaisons. Non, ce n’est pas l’auto de Fantomas ou du Général de Gaulle ! Mais quand Citroën a voulu monter en gamme, le choix du logo DS s’imposait comme une évidence ; n’oublions pas que la DS originelle a obtenu la 3e place au classement « voiture du siècle » organisé par le magazine Classic & Sport Car, qui fait autorité dans le monde de la voiture de collection ; la DS était arrivée derrière la Ford T et la Mini, deux autres icones ! Aujourd’hui, la marque a su faire oublier quelques errements (la première génération de DS4, bof…) et structure une gamme bien placée sur le segment du premium, puisque la DS7 représente plus de la moitié des ventes, et que cela permet à DS de se positionner, en tant qu’acteur de ce segment haut de gamme, devant des marques comme Lexus ou Volvo. Bien joué. La DS9 n’a pas forcément vocation à faire de gros chiffres de vente en France, puisque les SUV ont gagné le cœur des clients, qui boudent un peu les monospaces et les grandes berlines. Toutefois, elle illustre le savoir-faire de la marque et c’est un beau porte-drapeau.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Dans la gamme DS, tout, bien évidemment. Cette grande berline de 4,93 m de long est inédite (la DS originelle faisait 4,80 m de long, ce qui était immense aussi à l’époque !). Avant tout, une DS9, c’est un design, une ambiance, une finition. Regardez, prenez bien le temps d’admirer la petite barre d’aluminium sur le capot avant, les deux petits lumignons dans les montants C, deux clins d’œil au design de la DS originelle ! Tant que vous y êtes, regardez aussi la finesse du design des optiques de phare, c’est du grand art ! Sinon, à l’intérieur, c’est moderne, et tout aussi luxueux que pouvait l’être à l’époque une DS 23 ie avec intérieur cuir ! C’est tellement classe que le porte-avions Charles de Gaulle s’est fait offrir par DS un siège pour son commandant ! Bon, pour être tout à fait honnête, on précisera que la DS9 est fabriquée en Chine (à proximité immédiate de ce qui est censé être son marché principal) et qu’elle partage de nombreux éléments techniques avec une Peugeot 508, dont elle reprend un châssis rallongé de 10 cm, appelé en interne plateforme EMP2, histoire d’offrir un bel espace à bord. Et à bord, c’est l’opulence ! DS propose cette 9 avec deux niveaux de finition, un « sportif » avec Alcantara noir (Performance Line), et un autre, plus luxueux (Rivoli), avec du cuir pleine fleur partout. Dans les deux cas, le feel good factor est bien présent. Et on aime tant la montre BRM qui sort de son logement quand met le contact, que la qualité de la sono Focal…

    Comment ça marche ?
    Côté hybride, c’est très simple : le moteur 4 cylindres 1.6 turbo est accompagné de 11,9 kWh de batteries Li-ion (qui ont le mérite de ne pas trop impacter le volume du coffre), pour alimenter un moteur électrique de 110 ch, pour des valeurs cumulées de 225 ch et 360 Nm de couple. Bien entendu, on dispose de plusieurs modes de conduite (Hybrid, qui gère tout seul le meilleur moyen de déplacer l’auto selon les circonstances, Electric ou Sport), de même que de la possibilité de préserver la batterie pour un futur trajet en ville ou de la recharger en roulant (au prix d’une certaine surconsommation). Bref, du classique dans l’univers des hybrides rechargeables, même si les performances sont déjà remarquables avec le 0 à 100 km/h couvert en moins de 9 secondes. Et la version « d’entrée de gamme » 225 se double d’autres propositions, en 250 et 360 ch, dont on vous parle un peu plus bas.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Première question : l’autonomie en mode tout électrique ? Au lieu des 48 km annoncés, j’ai fait près de 40 kilomètres avec chauffage et radio, ce qui est un peu dans la norme… Par contre, on constate que quand les batteries sont supposément vides, en fait, il y en a encore et le freinage régénératif permet de récupérer du boost assez souvent.
    Sinon, l’intérieur atypique de cette DS9 est à la fois chaleureux, confortable et bien agencé. Rien à dire sur la qualité de la sellerie (au contraire, c’est excellent !), du confort des suspensions ou de l’insonorisation : on voyage en première classe, ne seraient-ce quelques petits à-coups de boîte de vitesse, notamment en ville à faible allure. Et le comportement est aussi stable que serein. Par contre, que les 225 ch annoncés ne vous fassent pas vibrer inutilement : elle n’a rien de sportif. Mais comme les DS de « dans le temps », on roule efficace, sans se traîner, sans forcer, avec une belle sérénité ! Sur petites routes, une caméra scanne la chaussée et permet d’adapter le velouté de la suspension, pour un confort de première classe.

    Astuce Productions

    Son point fort ?
    Sérénité, facilité, confort, frugalité, polyvalence : pas mal, non ? Ajoutez à cela un parti-pris esthétique poussé au bout,,qui est même franchement novateur dans un monde qui privilégie les SUV. Toutefois, l’on ne le répétera jamais assez : une hybride rechargeable ne fait sens que si l’on a la capacité de recharger souvent, ce que la DS9 permet de faire assez rapidement avec la possibilité d’intégrer un chargeur 7,4 kW. Sinon, sur une prise domestique classique, il faudra compter de 5 à 10 heures selon que ça dépote ou non… Et dans ce cas, à vous des consommations minimales, toujours appréciables en ces temps de pétrole cher…

    Astuce Productions

    Le verdict de Stuff 
    Si le confort d’amortissement aurait pu être, en toute franchise, un peu meilleur (l’héritage des DS et le système de scan par caméra de la chaussée nous autorisait à y croire), la DS9 propose un style affirmé, un intérieur de grande qualité et une belle efficience, à condition de la recharger régulièrement. Osez la berline, osez la DS !

    Les chiffres clé ; DS9 E-Tense 225
    Moteur : 4 cylindres en ligne, turbo + moteur électrique
    Cylindrée : 1598 cm3
    Puissance : 225 ch à 6000 tr/mn
    Couple : 360 Nm à 3000 tr/mn
    Boîte de vitesse : automatique, 8 rapports
    Poids : 1839 kilos
    Vitesse maxi : 240 km/h
    0 à 100 km/h : 8,3 secondes
    Conso officielle / de l’essai : 1,5 l/100 / 6,1/100
    Prix : gamme DS9 E-Tense à partir de 56000 € (gamme DS9 thermique à partir de 48700 €).

    Le bonus…
    DS nous a donné l’opportunité, et nous les en remercions, de passer une semaine en région parisienne au volant d’une version E-Tense 225, puis dans la foulée, d’aller essayer sur une journée, dans le Sud de la France, les versions 250 et 360 Voici donc un complément d’article !

    La DS9 E-Tense 250
    On conserve le moteur thermique 1.6, mais cette version 250 ch (le thermique propose 200 ch, l’électrique 110) se distingue surtout par sa plus grande batterie, de 15,6 kWh. Sinon, tout le reste est absolument identique à la version 225, à cette réserve près que l’autonomie grimpe en flèche pour être officiellement annoncée à 61 km. Dans les faits, vous ferez probablement un peu plus de 40, ce qui est déjà bien. L’écart de puissance est peu sensible, à moins de rouler tout le temps à fond, ce à quoi cette DS9 n’incite pas, en dépit d’un châssis réglé aux petits oignons et d’une tenue de route franchement fascinante. Mais au moment de faire les comptes, c’est probablement elle, par sa plus grande autonomie électrique, qui se pose comme la meilleure offre des DS9.
    Tarif : à partir de 58.000 €

    La DS9 E-Tense 360 4×4
    Là, ça ne rigole plus ! Voici tout simplement l’auto française la plus puissante du marché (à égalité avec la Peugeot 508 PSE, dont cette DS9 très spéciale partage évidemment quelques aspects techniques). On regrette que cette version puissante (la partie 4×4 revient à un second moteur électrique posé sur l’essieu arrière) ne dispose que de la « petite » batterie, ce qui ne lui permet pas de battre des records d’autonomie. Par contre, cette version ultime de la DS9 dispose d’une fonctionnalité héritée de la Formula E (le championnat de Formule 1 électrique, dans lequel DS s’est illustré avec brio en étant deux fois champion du monde, le saviez-vous ?), à savoir une fonction qui permet d’optimiser le freinage régénératif (une cinquantaine de freinages bien dosés permettent de recharger environ 10 % de la batterie, ce qui n’est pas négligeable du tout !).
    On se disait, avant l’essai, que l’univers de la DS9 était fait de ouate et de bien-être, et donc qu’avoir autant de chevaux n’était pas utile. Après l’essai, on se rend compte que la puissance disponible à bas régime, le couple, rend cette auto encore plus agréable tant elle a une fonction de tapis volant, à survoler le trafic et les aléas de la route. On aime !
    Tarif : à partir de 67.500 €

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