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    Essai – Mini Cooper SE : la Mini du futur ?

    Signe des temps, la Mini passe elle aussi en version full électrique, sans rien retirer à son charme ni à sa malice. Une bombinette éco-friendly qui voit la ville comme un terrain de jeu. Par Philippe Guillaume

    C’est quoi ?
    Euh, vous êtes sûr de vouloir poser cette question  ? Vous avez passé les vingt dernières années dans une prison nord-coréenne, ou bien  ? Car, de toute évidence, c’est une Mini. Ok, votre sixième sens vous fait dire que ce n’est pas une Mini comme les autres. Et c’est très juste  : absence de sortie d’échappement, calandre sans prise d’air (forcément, il n’y a pas de moteur à refroidir), petits logos jaunes en forme de prise électrique à l’avant et à l’arrière, jantes au design amusant sur certaines versions, cette Mini a beau porter le label Cooper S, c’est en réalité une Cooper SE, la seule, peut-être, qui aura le droit d’entrer dans des villes dans quelques années grâce à sa motorisation 100 % électrique. Et puis tiens, si vous avez vraiment un œil de lynx, vous aurez remarqué que la garde au sol est plus haute de 1,8 cm qu’une Cooper S thermique !

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Bien évidemment, le moteur thermique disparaît pour laisser sa place à une unité électrique. En réalité, on la connaît déjà, parce qu’elle vient de la BMW i3S  : le moteur électrique développe 184 ch et 270 Nm de couple, et est alimenté par 32,6 kWh de batteries (28,9 kWh sont utiles). La recharge peut se faire sur une borne triphasée 11 kW en 3 heures, mais la Mini Cooper SE accepte également les bornes plus rapides encore. Sur une installation en 50 kWh, elle peut se recharger à 80 % en 35 minutes. Pas mal…

    C’est tout ?
    Ben non  : si Mini a souhaité que sa Cooper SE ressemble le plus possible aux autres Mini thermiques, on note quand même une petite différence en entrant à bord  : le tableau de bord conserve son chouette écran central d’info-divertissement central, face au conducteur se trouve une nouvelle dalle TFT couleur avec un graphisme spécifique à la version électrique, où figurent bien évidemment des infos sur le niveau de charge des batteries et la quantité d’énergie utilisée. C’est clair et lisible à la fois. Pour le reste, on retrouve tout l’univers Mini, et pour notre plus grand plaisir  !

    Et au volant, ça donne quoi ?
    C’est très cool  ! On retrouve ses marques avec les commandes par basculeur  : on «  démarre  » en appuyant sur le bouton jaune au milieu de la console centrale, et un autre basculeur, à sa gauche, permet de gérer le niveau de frein moteur et de régénération d’énergie. Avec un peu d’habitude, on arrive en ville à une conduite «  une pédale  », car la force de la régénération permet de s’arrêter sans toucher aux freins, si l’on sait bien doser. Si la Cooper SE est plus lourde qu’une Cooper S thermique, elle a aussi un centre de gravité trois centimètres plus bas grâce à l’implantation des batteries, et elle offre quasiment les mêmes performances (184 ch contre 192, 270 Nm contre 280 et le 0 à 100 expédié en 7,3 secondes contre 6,8), qui plus est en silence. La vitesse de pointe, par contre, est limitée à 150 km/h, ce qui est anecdotique vu la vocation de l’auto. Le comportement routier conserve l’ADN Mini  : les suspensions fermes et la direction précise en font toujours ce fameux «  karting  » si plaisant dès que l’on arrive en virage. Quant à la consommation, si on pouvait craindre que les batteries assez limitées (la concurrence, notamment chez DS, propose quasiment 50 kWh), elle reste mesurée avec 14,6 kWh/100 enregistré lors de notre essai, certes essentiellement urbain et à un rythme assez cool, ce qui donne 200 km d’autonomie dans ces circonstances. Bien entendu, la Mini Cooper SE vit avec son temps  : l’écran d’info-divertissement intègre la présence des bornes de recharge dans l’itinéraire choisi, et une App Mini Connected permet de consulter à distance le niveau de charge de l’auto, par exemple, voire de programmer sa recharge si elle est branchée…

    Son point fort ?
    Même sans un puissant moteur, tel celui que l’on retrouve sur les versions JCW, cette Mini du futur est tout aussi plaisante à conduire au quotidien.

    Le verdict de Stuff 
    Cette Mini conserve tout son charme et son sel à la conduite, tout en s’inscrivant dans les mobilités vertes.

    Les chiffres clé 
    Moteur électrique synchrone à aimant permanent
    Puissance  : 184 ch
    Couple  : 270 Nm
    Boîte de vitesse  : automatique, rapport unique, deux niveaux de régénération au freinage
    Poids  : 1440 kilos
    Vitesse maxi  : 150 km/h
    0 à 100 km/h  : 7,3 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 15,5 kWh/100 / 14,6 kWh/100
    Prix  : gamme à partir de 37.600 €

     

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