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    Essai – Hyundai Ioniq 5, rétro-futuriste

    Les Coréens sont également à la pointe sur la mobilité électrique, comme le démontre cet Hyundai Ioniq 5, qui ne se contente pas d’être fortement lookée ! Espace à bord et efficience sont également au programme… Par Philippe Guillaume

    C’est quoi  ?
    S’il est un acteur qui n’a pas raté le virage de l’éco-mobilité, c’est bien Hyundai  ! La firme coréenne dispose en effet d’une gamme fort complète d’autos à la vocation «  green  » affirmée. Jugez plutôt  : aujourd’hui, l’offre du constructeur est riche de 5 modèles 100 % électriques (dont un SUV, le Nexo, carburant à l’hydrogène), 4 sont hybrides et autant sont hybrides-rechargeables, et sur le reste de la gamme thermique, on compte 9 modèles disposant une petite hybridation 48V  ! Nous vous avions déjà parlé de la berline Ioniq (sorte d’équivalent de la Prius), mais qui réussissait la performance, unique au monde, d’être proposée à la fois en hybride, hybride-rechargeable et full électrique (les essais sont en archive sur ce site aux nobles idéaux). Au sein de cette offre fort complète, c’est la Ioniq 5 qui nous intéresse aujourd’hui  ; en effet, tant par son design que par son rapport prix / efficacité, elle constitue une offre tout à fait intéressante pour qui recherche une belle et grande auto électrique.

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout  ! Même si elle partage une grande partie de sa structure et de ses composants avec la Kia EV6 (Hyundai et Kia font partie du même groupe, pour ceux qui ne le sauraient pas), l’Ioniq 5 est une auto entièrement nouvelle. Déjà, son allure interpelle  : là où la Kia EV6 dispose de formes élancées qui tutoient le monde de la science-fiction, la Ioniq 5 jour clairement la carte du néo-rétro, avec des formes cubiques (que l’on doit au designer belge Luc Donckerwolke) qui ne sont pas sans rappeler des influences provenant de la Lancia Delta des années 80, voire de la VW Golf de première génération. Or, là où la Golf était une petite auto (avec 3,70 m de long – ce qui est 30 cm de moins qu’une Polo actuelle, de quoi réfléchir sur le sens de l’histoire  !), la Ioniq 5 est non seulement presque 1 m plus longue (4,64 m) mais elle est surtout très large (1,89 m) et assez haute (1,65 m). Bref, ses dimensions interpellent et, pour tout dire, séduisent en faisant le lien entre passé et futur, notamment grâce à une signature visuelle particulièrement travaillée. Enfin, conçue dès le départ comme une auto 100 % électrique, elle soigne les volumes à bord !

    Et sous le capot ?
    Du 100 % électrique, bien évidemment, avec deux propositions au programme. Le haut de gamme offre un moteur de 325 chevaux, avec une batterie de 77 kWh et une transmission à quatre roues motrices. Cette même batterie se retrouve sur une version intermédiaire, avec un moteur électrique de moins (c’est donc une propulsion), et une puissance de 229 chevaux. Nous avions à disposition la version d’entrée de gamme, forte de 170 chevaux et d’une batterie de 58 kWh. Dans les trois cas, la vitesse maxi est identique (185 km/h, c’est bien suffisant), les grosses se montrant fort logiquement plus véloces à l’accélération que la petite (le 0 à 100 km/h est couvert en 5,1 sec par la 4×4 – presque un dragster, 7,3 secondes pour celle du milieu, contre 8,5 pour la nôtre, ce qui permet déjà de larguer quelques petites GTI au feu vert). Autre différence notable  : avec 58 kWh, l’autonomie annoncée est de 384 km, opter pour la grosse batterie permet de gagner une centaine de kilomètres en plus. A vous de voir si l’écart tarifaire (3200 € en finition de base Intuitive pour la version propulsion) en vaut le coup, sachant que toutes les versions disposent d’une électricité en 800V qui leur donne accès à des recharges rapides (de 10 à 80 % de recharge en 18 minutes – sur le chargeur qui va bien).

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Déjà, on apprécie le bel espace intérieur (l’empattement de 3 mètres dégage beaucoup de place pour les jambes), la luminosité à bord, les moult prises USB, les deux écrans de la planche de bord, fort modernes insérés dans un cadre blanc, façon iPad, l’ergonomie, simple et bien pensée à la fois. Bien vu  : on n’est pas dans le tout tactile dogmatique  : quelques boutons physiques restent présents pour la radio, la climatisation… même si, au tableau de bord, la personnalisation des affichages est un peu limitée, et que le design est assez bof…


    L’espace, c’est vraiment cette sensation qui prédomine, avec une belle largeur aux coudes et puis, pour les aspects pratiques, un coffre de 527 litres à l’arrière (et encore 57 litres supplémentaires sous le capot avant) et une banquette coulissante. Comme toute auto électrique qui se respecte, la Ioniq 5 vous place d’abord dans un cocon  : les sièges en tissu de notre version d’entrée de gamme sont déjà confortables et accueillants (la plupart des matériaux de bord sont issus de la filière du recyclage), et ensuite, entre le silence à bord et la douceur de conduite inhérente à la motorisation électrique, on se sent bien et toute envie de conduire comme un hooligan disparait très rapidement, même si, au-delà d’un confort de suspension agréable, la Ioniq 5 peut se montrer assez dynamique.

    La Ioniq 5 dispose de plusieurs modes de conduite, mais démarre par défaut en mode Eco  ; un mode Auto permet d’adapter la roue libre et le freinage régénératif en fonction des circonstances de roulage et des indications du GPS. Enfin, dernier mot sur la consommation, qui s’est révélée conforme aux prévisions du constructeur  : certes, nous avons roulé assez cool lors de cet essai (mais respecter les limitations, c’est bien aussi  !) et avec environ 16 kWh/100, on peut aller effectivement chercher plus de 350 kilomètres d’autonomie en usage mixte avec cette «  petite  » batterie. Pas mal…

    Son point fort ?
    Son look rétro-futuriste joue évidemment pour elle, tandis que l’espace, la luminosité, le confort, en un mot la zénitude ressentie à bord en font une parfaite compagne du quotidien. Enfin, elle joue aussi sur sa garantie de 5 ans, qui est même portée à 8 ans pour les batteries. Et elle peut même faire office de power bank pour des accessoires externes.

    Le verdict de Stuff 
    Si c’est sa cousine, l’EV6, qui a obtenu le titre européen de «  voiture de l’année  » 2022, la Ioniq 5 a reçu, elle, le sacre très convoité de «  World Car of the Year  » cette année, en plus de deux prix (catégories électrique, et design)  ! C’est dire le potentiel de cette famille…

    Les chiffres clé 
    Moteur électrique synchrone à aimant permanent
    Puissance  : 170 ch
    Couple  : 350 Nm
    Boîte de vitesse  : continue
    Poids  : 1985 kilos
    Vitesse maxi  : 185 km/h
    0 à 100 km/h  : 8,5 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 16,7 kWh/100 / 16 kWh/100
    Prix  : gamme Ioniq 5 à partir de 46 500 €

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