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    Essai – Ford Explorer, l’hybride au goût d’Amérique

    Pour les familles nombreuses, la technologie hybride rechargeable peut aussi se conjuguer en taille XXL. C’est le cas avec ce Ford Explorer, tout droit venu des USA, qui impressionne par ses dimensions tout autant qu’il séduit par ses sensations de conduite hors du commun.

    C’est quoi ?
    Lunettes noires, costume noir, cravate noire et chemise blanche : vous avez forcément vu moult films et séries américaines où de fines limes du FBI viennent sauver la veuve, l’orphelin et la démocratie. En général, ils débarquent dans de gros SUV aux dimensions impressionnantes, à l’instar de ce Ford Explorer, un SUV d’abord conçu pour le marché américain (il mesure 5 mètres de long) et construit dans la banlieue de Chicago. Mais comme il peut se targuer d’offrir, sous le capot, une motorisation hybride rechargeable, il a donc toute sa place dans notre pays qui traque le moindre gramme de CO2. Étonnant, non ?

    Justement, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
    Tout ! Aux USA, le Ford Explorer existe depuis 1991, où il fut d’ailleurs sacré « voiture de l’année » dès son lancement, et il s’est imposé tout au long de sa carrière comme un véhicule familial robuste et efficace. Le modèle qui nous intéresse fait partie de la sixième génération d’Explorer. Même aux USA, on est sensible aux considérations écologiques : là-bas, l’Explorer est disponible en version hybride simple (avec un V6 3.3, un petit moteur électrique et une batterie de 1,5 kWh). Pour l’Europe, Ford va plus loin en le dotant d’une technologie hybride rechargeable, histoire d’être encore plus vertueux.

    Et sous le capot ?
    C’est très simple : outre un V6 essence turbo de 3.0, l’Explorer dispose d’un moteur électrique de 100 ch, alimenté par une batterie de 13,4 kWh. En cumulé, il offre la puissance respectable de 457 ch et un couple fabuleux de 825 Nm. Ford l’annonce bon pour 40 kilomètres d’autonomie en mode zéro émissions, même si une valeur moyenne de 30 kilomètres semble plus réaliste en commuting. Encore que. : sur un périphérique assez dégagé, j’ai réussi à faire 42 kilomètres au prix d’une conduite souple. Du coup, l’Explorer, malgré son V6, sa puissance et ses 2,5 tonnes, est donné pour 3,1 l/100. C’est possible, à condition de ne faire que du commuting et de le recharger tous les 40 km. On ne le répétera jamais assez : l’efficience d’un véhicule hybride rechargeable dépend de votre capacité à le recharger souvent, ce qui prend un peu plus de 5 heures sur une prise domestique.

    Et au volant, ça donne quoi ?
    Ben c’est simple, on se prend pour un agent spécial du FBI ! L’espace à bord (avec un coffre de plus de 2200 litres, tous sièges repliés !), l’ambiance, tout fait de cet Explorer un véhicule qui sort un peu du quotidien de l’automobiliste lambda, même si l’écran d’info-divertissement (contre lequel on n’a pas de reproches à effectuer) aurait pu être un peu plus grand, au vu de la tendance actuelle (genre Tesla) et surtout de la taille de cet engin ! Peu importe, en fait ! La position de conduite est parfaite, on n’est pas gêné aux entournures et, puisque l’ergonomie est parfaite, les sièges en cuir très accueillants, l’équipement complet, on sent que l’auto a été conçue pour se fader un trajer Detroit / Miami sans la moindre souffrance et qu’elle répond parfaitement à ce cahier des charges ! D’ailleurs, les 7 places ne sont pas là que pour décorer, la troisième rangée de sièges pouvant accueillir autre chose que les 7 nains de Blanche-Neige.

    Un petit reproche, peut-être : quand il roule en mode 100 % électrique, la réponse à l’accélérateur est un rien brutale, mais en même temps, c’est qu’il y en a, sous le capot ! En usage « normal », quand on se contente de suivre le flux de la circulation, le V6 hybride se maintient en général sous la barre des 2000 tr/min ; il est inaudible, tout en montrant déjà une sacrée force à la moindre relance. Sur route ouverte, voire sur autoroute, les 825 Nm de couple font qu’à chaque relance, l’Explorer renvoie au fond du rétroviseur toutes les autos qui le suivent, éventuellement. Ses capacités routières sont étonnantes, tout comme sa consommation, qui reste aux environs de 9,5 l/100 en étant raisonnable (pour avoir beaucoup roulé, par le passé, avec des Mercedes ML 500 et BMW X5 V8 4.4 et 4.8, on n’était jamais à moins de 16 l/100).

    Bref, pour un SUV de cette puissance et de ce gabarit, l’Explorer assure. Il assure aussi dans les virages, puisque l’on aurait pu penser qu’un engin de ce pedigree et de ce gabarit se transformait en grosse dinde dans les virages. Or, le roulis est assez maîtrisé, au prix d’un confort parfois un peu ferme, mais dû aux roues de 21 pouces. Dernier point qui séduira ceux qui aiment encore conduire : dans les tours, le V6 a de la voix !

    Son point fort ?
    C’est le grand écart entre le gabarit, la puissance, le luxe ressenti à bord et l’efficience énergétique, réelle, si l’on sait s’en servir.

    Les chiffres clé
    Moteur : 6 cylindres en ligne + 2 moteurs électrique
    Cylindrée  : 2956 cm3
    Puissance  : 457 ch à 5750 tr/min
    Couple  : 825 Nm à 2500 tr/min
    Boîte de vitesse  : automatique, 10 rapports
    Poids  : 2466 kilos
    Vitesse maxi  : 230 km/h
    0 à 100 km/h  : 6 secondes
    Conso officielle / de l’essai  : 3,1 l /100 / 9,5 l/100
    Prix  : gamme Ford Explorer à partir de 77.000 €

    Le verdict de Stuff
    Ce mastodonte sait se faire domestiquer dans le cadre d’un usage quotidien respectueux des pratiques de recharge d’un PHEV. Et sur la route, entre confort, espace et prestance, il fait de chaque grand voyage un enchantement.

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